Quand on pense Première Guerre Mondiale, on pense à ces soldats déployés par milliers.
Mais on pense plus rarement aux animaux qui ont pourtant joué un grand rôle dans chacun de ces évènements tragiques. Chiens, chevaux, ânes… ils ont été oubliés. La question d’un monument se pose aujourd’hui.
En 2018, pour la journée mondiale des animaux, la ville de Yerres à décider de faire quelque chose de particulier : elle a rendu hommage à ceux morts au combat pour la France. L’hommage a pris la forme d’une plaque commémorative placée dans le Parc de la Grange au Bois. La Mairie explique ainsi la dédier à la mémoire de « tous ces animaux qui ont été des compagnons fidèles, un élément capital pour maintenir le moral des soldats »
Eric Baratay, historien et spécialiste de l’histoire de l’animal, commente : « Beaucoup de Poilus auraient souhaité cela juste après la guerre.
Ils étaient nombreux à être reconnaissants envers leurs compagnons de misère.
La France est aujourd’hui en retard par rapport aux pays anglo-saxons. »C’est que les animaux ont eu des rôles divers durant les guerres.
Des cheveux pour transporter les troupes, des chiens pour retrouver les blessés ou encore des chats que les soldats ont emmené avec eux simplement par réconfort,… On estime le nombre d’animaux présents sur les champs de bataille à 8 millions d’équidés, 100 000 chiens et 200 000 pigeons.Néanmoins, cela reste des approximations comme le rappel Eric Baratay :« La réalité, c’est qu’on ne sait pas avec exactitude le nombre d’animaux à avoir été sur le front.
Des registres ont été détruits. Néanmoins, nous pouvons dire que 40% des équidés sont morts durant la Grande Guerre.»
Paris ne cesse de repousser un monument qui leur serait dédié. Eric Baratay trouve cela justifié : « C’est un rôle essentiel que nous avons malheureusement oublié. Que des villes leur rendent cet hommage me paraît tout à fait approprié et juste. »
Source : 30millionsdamis.fr