Le service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger, le 119, connait une augmentation de 89 % sur la même période entre avril 2019 et avril 2020.
Pour le secrétaire d’État à la Protection de l’enfance, c’est « un signe d’augmentation des violences pendant cette période de confinement ».
Violences intrafamiliales pendant le confinement : + 89 % d’appels au 119
Ce mercredi 22 avril, lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat, Adrien Taquet, le secrétaire d’État chargé de la Protection de l’enfance, a annoncé : « +89 %, c’est l’augmentation du nombre d’appels au 119 la semaine dernière ».
En fin de journée, dans un communiqué, Adrien Taquet et des ministres de la Justice et l’Intérieur, ont précisé que pour la semaine du 13 au 19 avril, le nombre d’appels reçus était de 14 531 contre 7 674 sur la même période en avril 2019, soit une augmentation de 89, 35 %.
« Cela ne nous surprend pas, c’est le signe de l’augmentation des violences pendant cette période de confinement. Mais je veux y voir aussi le signe, le baromètre, de notre vigilance accrue », a commenté le secrétaire d’État. En période normale, le 119 (qui est invisible sur les relevés téléphoniques) reçoit environ 700 appels par jour.
+ 60 % d’appels urgents transmis en priorité
Selon ce même communiqué, les appels passés par des voisins ont augmenté de 84 % par rapport à l’année dernière, les appels de jeunes confrontés aux-mêmes à une situation dangereuse connait une hausse de 80 % et enfin, les appels de camarades inquiets pour un ami ont augmenté de 58 %.
Pour ce qui est des appels urgents, transmis en priorité aux Cellules de recueil d’informations préoccupantes, pour que les services départementaux soient en capacité d’intervenir rapidement, ils ont bondi de 60 %.
Depuis début avril, en plus de la ligne téléphonique pour répondre aux risques de violences intrafamiliales engendrés par le confinement, un service de signalement sur Internet a été mis en place. allo119.gouv.fr est destiné aux victimes qui ne peuvent pas s’isoler pour appeler à l’aide. Chaque semaine, ce nouveau dispositif reçoit plus de 200 saisines.
92 enfants placés en urgence depuis le début du confinement
Le secrétaire d’État chargé de la Protection de l’enfance a affirmé avoir « saisi l’ensemble des départements » pour que les effectifs des cellules de recueil des informations préoccupantes soient renforcés et que des travailleurs sociaux puissent mener des enquêtes dans les familles où les enfants sont en danger.
Les interventions des services de police ou de gendarmerie à domicile pour des différents familiaux ont augmenté de 48 % depuis le début du confinement, le 17 mars. Un communiqué de Nicole Belloubet et Christophe Castaner, précise que près de 92 enfants ont été placés en urgence depuis cette même date.
En France, chaque année, on estime qu’un enfant meurt tous les 5 jours des suites de violences familiales et qu’environ 52 000 mineurs subissent des violences, de la maltraitance ou des abandons.
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