Le Premier ministre a annoncé que la première phase de vaccination contre le Covid-19 aurait lieu début janvier.
Près d’un millions de Français sont concernés notamment les résidents et personnels des Ehpad, comme recommandé par la Haute autorité de santé (HAS). Jean Castex a aussi rappelé ce jeudi soir que le nombre de doses étant limité « tout le monde » ne pourrait pas « se faire vacciner immédiatement ».
Alors que de nombreux Français sont encore sceptiques sur ces vaccins, le chef du gouvernement a indiqué que les membres du gouvernement ne seront pas vaccinés en priorité contre le Covid-19. Pas de quoi rassurer la population !
La vaccination des membres du gouvernement pourrait rassurer les Français
D’après un sondage Elabe pour BFMTV réalisé le 25 novembre, un Français sur deux a indiqué qu’il n’allait pas se faire vacciner contre le Covid-19 dans les prochains mois. Et le fait que les membres du gouvernement ne montrent pas l’exemple en se faisant vacciner en priorité ne rassure pas du tout la population.
« Je pense qu’il faut suivre notre stratégie vaccinale et que les premiers responsables du pays doivent s’y conformer, ce que je fais en toute circonstance », a indiqué Jean Castex.
Aux Etats-Unis en revanche, de nombreux politiques comme le président élu Joe Biden ou encore les anciens présidents américains Barack Obama, George W.
Bush, et Bill Clinton, ont indiqué qu’ils se feraient vacciner publiquement contre le coronavirus. Leur but étant de rassurer les concitoyens américains et de les encourager eux aussi à se faire vacciner.
Toutefois, ils ont précisé qu’il était préférable que les premières doses aillent d’abord aux personnes vulnérables.
Le gouvernement français va suivre la stratégie américaine
Le gouvernement français pourrait alors suivre la même stratégie que celle des Américains.
« Dès que ce sera possible moi je me ferai vacciner, je pense que ce sera le cas de tous les membres du gouvernement« , a déclaré le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, sur BFMTV ce vendredi. « Mais je rappelle que nous ne sommes pas public prioritaire, donc laissons d’abord les personnes prioritaires se faire vacciner, et puis nous ça viendra le moment venu », a-t-il ajouté.
En revanche, Bruno Le Maire ne compte pas faire publiquement sa vaccination comme les politiques américains : « Pas la peine de faire de la publicité autour de cela, je pense que cela peut se faire discrètement ».
Concernant le fait que les membres du gouvernement ne seront pas vacciner en priorité, le Premier ministre a indiqué ce jeudi soir que « d’aucuns pourraient considérer que c’est un passe-droit ». « Je ne figure pas dans les publics prioritaires déterminés par la HAS », a-t-il déclaré.
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué ce vendredi sur France Info : « Je pense que les deux solutions se regardent ». « Maintenant je suis sûr que si on le faisait en premier sans respecter les recommandations, on nous dirait ‘finalement est-ce que vous ne vous servez pas avant les autres?' » Il reconnait que sur ce sujet, il n’y a « pas de solution idéale » et respecte la décision du Premier ministre qui « a raison de dire qu’il faut respecter les recommandations sanitaires ».
Les personnes fragiles seront vaccinées en premier
Les personnes concernées par la première phase de vaccination sont donc fortement encouragées à se faire vacciner. Jean Castex indique qu’il s’agit d’un « acte altruiste ».
Gabriel Attal, âgé de 31 ans, a indiqué que pour « les Français de mon âge », il faudra « attendre le printemps, peut-être l’été, pour se faire vacciner ».
La Haute autorité de santé a prévu cinq phases de vaccination. La première concerne uniquement les personnes les plus fragiles dont les personnes âgées, celles atteintes de comorbidité ou celles particulièrement exposées au coronavirus. Puis en fonction du nombre de vaccins disponibles, le reste de la population suivra.
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