Les soignants qui renoncent à leurs congés de la Toussaint recevront une prime.
Ce jeudi 15 octobre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que pour chaque jour de vacances non pris pendant la Toussaint, les soignants toucheront une indemnité allant de 110 à 200 € brut par jour.
Une indemnité pour les soignants qui ne partent pas en vacances
Ce jeudi 15 octobre, lors d’une conférence de presse, le Premier ministre a annoncé qu’une indemnité de 110 à 200 euros bruts par jour serait accordée aux soignants qui ne prennent pas de congés pendant les vacances de la Toussaint, a rapporté Les Echos.point 230 |
Ceci dans le but de « reconnaître par avance l’engagement des agents qui seront mobilisés par nécessité de service dans les jours et semaines à venir ».point 139 | Une mesure qui est donc censée donner le moral aux soignants qui se retrouvent en première ligne pendant cette deuxième vague épidémique.point 338 | 1
Quant à l’augmentation des salaires pour les personnels hospitaliers (hors médecins), celle-ci devrait être versée « avant la fin de l’année » et non pas le 1er mars 2021, comme cela avait été annoncé. Au mois de septembre, les soignants ont déjà bénéficié ou vont bénéficier d’une hausse de salaire de 90 euros.
Cette mesure ne fait pas l’unanimité
Christophe Le Tallec, un des responsables du collectif Inter Urgences, a déclaré au journal Ouest France : « Ce n’est ni plus ni moins qu’une carotte pour pallier le manque de personnel ! Et ce, à un moment où les soignants sont épuisés. Ce n’est vraiment pas la bonne solution ».
Pour Eve Rescanières, secrétaire générale de la CFDT santé sociaux, cette mesure « est absurde. Les soignants sont déjà fatigués et, en plus, on veut leur ôter des congés, ce qui va renforcer leur épuisement ».
Les syndicats ont réclamé au Ségur de la santé de recruter 15 000 soignants supplémentaires pour « pourvoir les emplois vacants et mieux assurer les remplacements. Mais il n’y a pas de personnels suffisants : les agences d’intérim et les directions d’hôpital ne trouvent personne. On le répète : il y a un problème d’attractivité de ces professions », a indiqué Christophe Le Tallec à Ouest France.
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