Plus de 1,6 million de personnes ont signé une pétition en ligne pour intenter une action en justice contre l’Etat français pour ne pas avoir fait assez pour lutter contre le changement climatique.
Le cap du million de signatures était franchi en moins de 48 heures seulement après sa mise en ligne.
Greenpeace, Oxfam et deux groupes environnementaux français ont lancé la pétition la semaine dernière. Leur campagne de signatures a reçu un soutien exceptionnel en quelques jours, notamment de la part des vedettes Marion Cotillard et Juliette Binoche.
L’ancienne ministre du Logement Cécile Duflot, aujourd’hui à la tête d’Oxfam, a partagé la nouvelle dans la matinée, saluant un « événement inédit ».
Le directeur de Greenpeace France, Jean-François Julliard, a déclaré lundi à la télévision française BFM que les groupes espèrent une éventuelle décision judiciaire obligeant la France à réduire davantage ses émissions de carbone.
M. Julliard indique que l’effort juridique pourrait prendre des années, mais il a cité un effort similaire et fructueux aux Pays-Bas.
Les organisateurs assurent vérifier « régulièrement la validité des signatures pour garantir la réalité du nombre de soutiens » mais le succès de cette pétition en ligne semble d’ores et déjà acquis.point 311 |
A titre de comparaison, sous le précédent quinquennat, la pétition contre la loi Travail de Myriam El Khomri (1,3 million de signataires), initiée par la militante féministe Caroline de Haas, avait mis deux semaines à franchir le cap du million de signatures.point 224 | 1
« L’action défaillante de l’État en matière de lutte contre le changement climatique traduit une carence fautive » face à son « obligation de protection de l’environnement, de la santé et de la sécurité humaine », arguent Greenpeace, Oxfam, la Fondation pour la nature et l’Homme (FNH) et l’association Notre affaire à tous, dans cette demande envoyée au chef du gouvernement Edouard Philippe et à huit ministres.
Selon la procédure, le gouvernement a deux mois pour répondre. Les ONG prévoient dans un second temps, en mars probablement, d’introduire un recours juridique devant le tribunal administratif de Paris, une première à l’échelle française.