Une mère a décidé de respecter le choix de son fils de deux ans lorsque celui-ci a refusé de porter un costume ou un kilt et a demandé à porter une robe pour son mariage.
Joanna Minuzzo, âgée de 39 ans, est originaire d’Ecosse mais vit maintenant à Cairns en Australie, où elle vient d’épouser son mari Najee, âgé de 31 ans.
Cette mère de trois enfants a demandé à son fils de choisir sa tenue parmi trois options. Mais le garçon était plus attiré par les robes de ses sœurs.
Quand elle lui a dit qu’il n’était pas socialement acceptable pour les garçons de porter des robes, le garçon a remis en question sa réponse.
Joanna a expliqué qu’elle voulait que ses enfants soient «libres d’être ce qu’ils veulent être» et qu’elle s’est donc laissée «guider» par son fils.
La mère a emprunté une robe bleue à une amie pour que son fils la porte lors de son grand jour. Joanna était extrêmement émue lorsqu’elle a vu ses photos de mariage et elle était heureuse que son mari ne remette pas en question le choix de la tenue de son fils.
Mais les critiques sont toujours là et les gens se demandent pourquoi elle a laissé son fils porter des vêtements de filles. Certains ont même dit qu’elle le « rendait gay ».
« J’élève des enfants qui se sentent suffisamment en sécurité pour être fidèles à ce qu’ils sont vraiment », a-t- elle insisté.
« Être gentil et inclusif avec les autres. Nous avons une génération d’adultes qui a trop peur d’être elle-même à cause de la peur d’être jugé. »
« Je veux que mes enfants sachent que l’opinion de la seule personne qui compte est la leur », a déclaré Joanna.
« Mes enfants me font confiance, ils peuvent venir me voir lorsqu’ils ont des problèmes et ils savent que je ne les jugerai pas. Ma fille de sept ans a une capacité émotionnelle incroyable et je suis tellement fière de ça. »
Elle a rappelé: « La première fois que mon fils a voulu porter une robe, une partie de moi voulait lui dire qu’il ne pouvait pas la porter, mais je me suis arrêtée et je me suis demandée pourquoi. »
« Il n’y a aucune raison pour qu’il ne puisse pas le faire. C’est juste un petit garçon normal qui aime les jolis vêtements. Cela a commencé lorsqu’il a dit qu’il aimait bien Minnie, et ça s’est étendu à partir de là.
« Au début je lui ai dit non parce que les garçons ne portent pas de robes. Puis je me suis dit pourquoi pas? Pourquoi ne peut-il pas la porter? Qui a fait ces règles? À qui cela fait-il du tort? Il est heureux, pourquoi est-ce que je me bats? Il ne faut pas s’inquiéter des petites choses. »
« A partir de là, j’ai gardé cela en tête. Dans le grand schéma des choses, ce n’est qu’un enfant en bas âge vêtu d’une robe, un enfant heureux en plus! Il a aussi l’air très mignon dans une robe! Pourquoi est-ce que je combat cette idée et insiste pour qu’il s’habille d’une autre façon? »
« Il avait trois tenues pour notre mariage. J’ai commandé un kilt écossais plusieurs mois auparavant et j’avais cette vision de lui portant son kilt et qui attendait avec son père devant l’autel. »
« Il a jeté un coup d’œil mais il ne voulait même pas l’essayer. J’ai essayé de le lui mettre au cours des semaines suivantes, mais il ne voulait pas le porter. Il se mettait en colère chaque fois que je l’apportais. »
« Puis son père lui a acheté un costume qui s’accordait au sien. Encore une fois, nous l’avons sorti et avons essayé de lui faire porter mais il n’était pas content. Je ne pouvais pas le forcer à l’essayer, et je ne voulais pas le faire. »
Joanna a admis qu’une fois les robes de ses filles arrivées, elle se doutait qu’elle devrait en acheter une similaire pour son fils.
« J’ai attendu la semaine avant le mariage et mon amie m’a prêté la robe bleue de sa fille. »
« Nous lui avons montré et il était tellement heureux. Il l’adorait! Il n’y avait pas de retour en arrière possible. »
« Nous avons apporté le costume le jour J et nous l’avons sorti pour qu’il le porte mais il ne voulait pas. Nous lui avons caché la robe et ne l’avons sortie que lorsque nous avons su qu’il ne porterait pas son costume. »
« C’était le plus beau jour de ma vie, un très petit mariage et je n’aurais rien fait différemment. »
« Cela m’a fait frissonner de voir les photos de mon mari qui aide notre fils à se préparer et cela a renforcé l’amour que j’ai pour lui. Il n’y a pas beaucoup d’hommes qui feraient ça. »
« Il a fait passé le bonheur de son fils avant tout. C’est un père, un beau-père et un modèle incroyable. Cette photo reflète un très beau moment entre père et fils. »
« Je ne veux pas que mes enfants pensent qu’ils doivent se conformer à des stéréotypes qui ne les servent pas », a-t-elle expliqué. « Je ne supporte pas qu’on dise à mes filles d’être féminines. Qu’est-ce que c’est que ça? Qui fait ces règles et pourquoi sont-elles différentes des règles pour les hommes? »
« Je ne supporte pas non plus quand j’entends: ‘les garçons ne pleurent pas’. Cela me pèse vraiment. Nous nous retrouvons avec des hommes qui ne peuvent pas exprimer ce qu’ils ressentent et une société inégale, c’est juste toxique. »
« Mon fils aime porter des robes. Il a deux ans, il ne sait même pas encore qu’il est un garçon ou qu’il existe une différence entre lui et ses sœurs. Ce n’est pas compliqué, je n’ai pas à l’habiller avec les vêtements traditionnels des garçons juste parce que c’est la norme et acceptable. »
« Peut-être que bientôt il ne voudra plus porter de robe ni de vêtements de filles. Je me laisse guider par lui. »
« Je ne le vois pas vraiment comme une grosse affaire ou quelque chose d’inspirant. Je laisse simplement mon fils choisir ce qu’il veut porter et je le respecte. De toute évidence, il a des limites sur le plan pratique, mais c’est tout. »
« Je ne fais rien de révolutionnaire ou de nouveau, je respecte les choix de mes enfants. Cela ne nuit à personne, ce n’est pas si grave de laisser un peu d’autonomie à vos enfants. »
« Il va peut-être perdre tout intérêt pour les robes, ou peut être pas. Quoi qu’il en soit, cela n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est qu’il soit heureux, en bonne santé et gentil. Le fait que nous ayons cette discussion nous montre qu’en tant que société, nous avons beaucoup de chemin à faire pour accepter l’individualité des gens. »