Keia Baldwin et Richardo sont mariés depuis 9 ans.
Même si elle a un enfant biologique (Zariyah, âgée de 16 ans) issue de sa précédente relation, son mari et elle voulaient agrandir leur famille.
Cependant, cela a été plus difficile que prévu pour le couple. Après avoir connu de nombreuses fausses couches, le couple a décidé de faire appel à un spécialiste de la fertilité.
Keia a confié à Love What Matters: « Après des mois, puis des années, nous avons dépensé d’innombrables euros, pris des médicaments pour la fertilité, échoué dans plusieurs tentatives de FIV et toujours aucun bébé. Nous étions brisés émotionnellement et spirituellement. »
«Je suis devenue amère et déprimée parce que je ne voulais rien de plus qu’un bébé avec mon mari et donner à notre fille un frère ou une soeur.»
Elle a ajouté: «Au départ, mon mari et moi n’avons pas pensé à l’adoption, mais avons envisagé la possibilité d’être famille d’accueil.
Heureusement, dans notre ville, nous avons une agence appelée Crossnore School & Children’s Home qui nous a offert l’occasion de favoriser l’adoption. Ce n’est que lorsque nous avons rencontré Karleigh âgée de 11 ans (une amie d’école de Zariyah) que notre état d’esprit envers l’adoption a changé.
»
Keia et son mari ont ouvert leur cœur aux foyers d’accueil puis à l’adoption. «Après avoir terminé nos cours pour être famille d’accueil et être devenus des parents d’accueil agréés, nous ne voulions pas imposer de conditions strictes concernant l’âge, la race, le sexe, etc. Nous voulions aider les enfants que Dieu voulait que l’on aide», a-t-elle déclaré.
«Ayden était notre tout premier enfant en tant que famille d’accueil. Il était aussi notre première adoption 2 ans plus tard! Nous sommes si heureux que Dieu ait choisi Ayden pour nous et nous pour lui! Ayden et Karleigh sont tous deux biracials, ce qui les a également aidées à nouer des liens.
Il est important d’avoir quelqu’un qui vous ressemble et qui peut vous comprendre.»
Lorsque Keia a reçu un appel concernant un bébé qui avait besoin d’un contact peau à peau avec une figure maternelle, elle s’est immédiatement rendue à l’hôpital.
«En arrivant à l’hôpital, j’ai vu tellement de beaux bébés à l’USIN et je me demandais à quel bébé noir ou métisse ils allaient m’associer», a-t-elle déclaré.
«L’infirmière m’a conduit à ce petit garçon blanc d’à peine 1 kilo, qui était magnifique! Au début, je me suis dit: ‘Ils sont sérieux? Est-ce que c’est une blague?’ puis mon instinct maternel est entré en action!»
Elle s’est immédiatement liée à Princeton et le couple n’a pas hésité à le ramener à la maison.
«Pour nous, peu importait qu’il soit un petit garçon blanc, mais ça importait aux autres! Je n’aurais jamais pensé que mon fils blanc causerait autant de jugement, de réactions négatives, de haine et de racisme», a expliqué Keia.
«La police nous a appelés à plusieurs reprises quand il était enfant parce qu’ils pensaient que nous l’avions kidnappé.»
«Une fois, dans une épicerie, un homme âgé blanc nous a approché mon fils et moi alors qu’il était assis dans le caddie et a commencé à filmer et à prendre des photos. Je lui ai demandé ce qu’il faisait et d’arrêter immédiatement. Il m’a expliqué qu’il allait porter cette ‘preuve’ à la sécurité parce que j’avais ‘évidemment volé’ le bébé de quelqu’un.»
«Nous avons été confrontés au jugement des enseignants de nos enfants qui ont demandé à nos filles s’il était vraiment leur frère.
Ils ajoutaient que je devais être la ‘baby-sitter’. Nous avons eu droit à : « Pourquoi n’avez-vous pas adopté un enfant noir alors que tant d’enfants noirs ont besoin d’un bon foyer? » Ou, « Pourquoi n’avez-vous pas laissé ce bébé rester avec ses semblables? » Nous sommes allés dans des restaurants et avons presque été ‘retenus en otage’ car ils pensaient que Princeton avait été kidnappé.
»
Il ne fait aucun doute que ces critiques et incidents sont blessants. Malgré ses hauts et ses bas, Keia ne regrette pas son adoption une seule seconde.
«Le jour où nous avons ramené Princeton de l’hôpital à la maison était le jour où nos vies ont changé pour le mieux! Être sa mère est l’une des meilleures décisions que j’ai jamais prises. Je suis plus forte, plus sage, plus gentille et certainement plus patiente.»
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