Une Australienne, qui sera parmi les premières personnes à se faire euthanasier en vertu des nouvelles lois de Victoria, a pris la parole.
Margaret Radmore a été diagnostiquée avec un cancer de l’intestin en phase terminale. Elle dit que le fait de contrôler sa mort est un « grand soulagement » pour elle.
La femme, infirmière depuis plus de quarante ans, a eu un an à vivre après que son cancer ait commencé à se propager au foie.
Elle devrait faire partie de la dizaine de Victoriens à qui des médicaments mortels seront administrés au cours de la première année du nouveau régime d’euthanasie.
Radmore a arrêté ses traitements de chimiothérapie en mars de cette année et a décidé de «laisser la nature suivre son cours».
«L’une de mes toutes premières pensées lorsque j’ai reçu mon diagnostic, est la terreur d’anticiper une mauvaise mort», a déclaré Radmore, ajoutant que les espoirs d’une bonne mort la réconfortaient.
«Lorsque ce projet de loi a été adopté, cela m’a beaucoup soulagé», a-t-elle déclaré.
«Je suis parfaitement à l’aise avec mon destin et c’est une chose très triste à vivre, mais le fait que je contrôle la fin est vraiment important pour moi.»
«Je n’utiliserais peut-être même pas ce médicament, mais je sais que c’est là. Je suis vraiment désireuse de commencer le processus pour avoir le kit parce que je peux le mettre dans le placard et continuer à vivre.»
Les nouvelles lois ont fait de Victoria le premier État australien à autoriser l’euthanasie pour les personnes en phase terminale.
Selon les premières estimations, quatre personnes par semaine seront autorisées à mettre fin à leurs jours en vertu des nouvelles lois.
Les patients qui ont accès aux médicaments mortels détenus à l’hôpital Alfred devront se soumettre à des critères stricts. Plus de 100 médecins suivent actuellement une formation pour se préparer à la procédure.
Dans le cadre du programme d’assistance médicale à mourir, les patients ne seront euthanasiés que s’ils possèdent un esprit sain et qu’ils souffrent d’une maladie pouvant entraîner la mort dans les 12 mois.
Dans le cas de maladies neurodégénératives, cette période a été réduite à six mois.
Le gouvernement de Victoria a déclaré avoir placé plus de 68 contrôles pour s’assurer que seuls les patients éligibles aient accès à la procédure.
L’euthanasie sera légalisée en Australie pour la première fois en vertu des nouvelles lois.
Le Territoire du Nord avait légalisé l’euthanasie il y a plus de 20 ans, mais le Parlement fédéral a annulé les lois et rendu la procédure illégale.
S’adressant aux journalistes, le Premier ministre Daniel Andrews a déclaré que le chemin parcouru était long pour les activistes qui réclamaient « des choix plus dignes et plus empreints de compassion à la fin de la vie d’une personne ».
« En fin de compte, il s’agit de donner aux Victoriens – qui ont une maladie en phase terminale, qui sont en phase terminale de cette maladie et qui souffrent d’une douleur et d’une souffrance insupportables – l’option, le choix de la dignité », a t-il ajouté.
Cependant, les lois sur l’aide médicale à mourir se sont également heurtées à la vive opposition de plusieurs groupes.
Pro-Life Victoria, qui affirme que les nouvelles lois «légitimeront le suicide des personnes vulnérables et dévaluera les soins palliatifs», a déjà décidé d’organiser une manifestation de masse devant le Parlement mardi soir.
Quatre évêques de Victoria, de Melbourne, Ballarat, Sale et Sandhurst, ont signé une lettre dans laquelle ils indiquaient que les nouvelles lois ouvriraient «un nouveau chapitre profondément troublant des soins de santé».
« Nous ne pouvons coopérer à la facilitation du suicide, même si cela semble motivé par l’empathie ou la gentillesse », indique la lettre.
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