Sandrine a été victime d’un choc toxique lié à l’utilisation d’une coupe menstruelle.
Amputée des pieds et des doigts, elle témoigne.
Un choc toxique lié à l’usage de la coupe menstruelle
Elle se déplace en fauteuil roulant, et a perdu une partie de ses doigts. Sandrine, 36 ans, a été amputée d’une partie de ses membres après avoir été victime d’un choc toxique, lié à l’usage de sa coupe menstruelle. Aujourd’hui, elle veut sensibiliser à ce syndrome difficile à diagnostiquer et qui peut être mortel.
Jusqu’en avril 2019 où, prise de maux de ventre violents, elle se rend aux urgences.
Visage rouge, faible tension, son état empire rapidement et le diagnostic tombe : syndrome du choc toxique. L’infection est très avancée et Sandrine doit être amputée.Des pieds d’abord, puis des mains.
« Il a fallu couper dix-huit phalanges mais on a pu en sauver une sur chaque doigt ».C’est aussi un choc toxique qui est à l’origine de la mort de Maëlle, une adolescente belge, en décembre dernier.
Ce syndrome est causé par la prolifération de certaines bactéries porteuses de toxine au niveau du vagin.Pendant les règles, ces bactéries pathogènes peuvent pénétrer le sang si elles sont empêchées d’être expulsées pendant trop longtemps, et devenir nuisibles si elles se transforment en staphylocoque doré.
Un manque d’information au sujet de la coupe menstruelle
Pour éviter les risques, les professionnels, demandent de respecter le temps maximal de port de tampons et de coupes menstruelles indiqués.
Problème : celui-ci n’est jamais très clair.
« Les informations que l’on nous donne varient », s’indigne Sandrine. « Prenez les cups, selon le fabriquant, il est écrit sur les notices que l’on peut les garder 4, 6, 8 ou 12 heures ! Comment on s’y retrouve là-dedans ? »Une observation qui s’inscrit dans la lignée des recommandations de l’Anses.
L’agence sanitaire française a, lundi 20 janvier, exhorté les fabricants de protections hygiéniques internes à fournir une information « plus claire » sur l’utilisation des tampons et des coupes menstruelles en période de règles.Sandrine, elle, a créé son association.
L’objectif : sensibiliser au choc toxique, mais aussi au handicap.A lire aussi :
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