Voici quelque chose qui vous empêchera de sauter un rendez-vous avec votre dentiste.
Une nouvelle étude a montré que les maladies des gencives augmentaient vos chances de contracter la maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie.
En effet, les mêmes bactéries qui causent le saignement des gencives peuvent migrer de la bouche vers le cerveau. En fait, ces mêmes bactéries ont été trouvées dans le cerveau de 51 personnes sur 53 atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Donc, si vous voulez réduire votre risque de démence, vous devez vous brosser les dents correctement.
Mais comme 45% des Britanniques sont déjà atteints d’une maladie des gencives, il est à craindre qu’une démence se développe plus tard chez eux. Outre la mauvaise haleine et le saignement des gencives, la maladie des gencives a également été liée à d’autres maladies chroniques telles que les maladies cardiaques.
Porphyromonas gingivalis est une cause majeure de maladie des gencives, et l’étude a montré que chez la souris, la bactérie était capable d’atteindre le cerveau en seulement 6 semaines.point 288 |
Les personnes chez qui on avait diagnostiqué la maladie présentaient des traces des enzymes toxiques produites par P.point 102 | gingivalis dans le cerveau, le liquide céphalorachidien et la salive.point 163 | 1
L’étude corrobore les preuves antérieures selon lesquelles les personnes atteintes d’une maladie des gencives sont 70% plus susceptibles de développer une démence. Cependant, un nouveau médicament à l’horizon pourrait bloquer ces enzymes toxiques et empêcher ainsi la maladie de progresser.
Coretxyme, une société américaine, a dirigé l’étude. La société a déclaré que P. gingivalis joue un « rôle central » dans le développement de la maladie d’Alzheimer.
Casey Lynch, directeur général, a déclaré: «Cette étude constitue une avancée importante pour comprendre comment la maladie d’Alzheimer est déclenchée et crée une nouvelle voie vers un traitement.»
L’étude, qui a été publiée dans la revue Science Advances, a révélé qu’un médicament qui avait été administré chez les souris empêchait la perte de cellules mémoire dans l’hippocampe en bloquant les enzymes produites par P. gingivalis.
Ce qui est encore plus encourageant, c’est qu’une version améliorée du médicament a été mise au point, qui est plus efficace pour pénétrer dans le système nerveux central et qui est également sécuritaire pour les personnes. Avec ces développements encourageants, des essais cliniques plus importants pourraient suivre cette année.
Tiago Outeiro, professeur de neurodégénérescence à l’Université de Newcastle, a déclaré: «La présente étude est particulièrement intéressante, car elle identifie un agent pathogène commun et suggère qu’il pourrait jouer un rôle dans la maladie d’Alzheimer.
«Une question qui nécessitera beaucoup de travail supplémentaire est de savoir si cet agent pathogène est spécifique à la maladie d’Alzheimer ou s’il s’agit d’un signal que plus d’altérations générales ont cours lors de la neurodégénérescence.»
Le professeur Damien Walmsley, conseiller scientifique de la British Dental Association, a partagé ses réflexions en ces termes: «Cette étude rappelle que la santé buccodentaire ne peut rester une option supplémentaire dans nos services de santé.
«La vie de chacun peut être améliorée par des rendez-vous réguliers et une bonne hygiène buccale, en réduisant la charge bactérienne toujours présente dans nos bouches à un niveau qui ne causera probablement pas la carie dentaire, la maladie des gencives ou la perte de dents».
Le Dr David Reynolds, directeur scientifique d’Alzheimer’s Research UK, a également déclaré: «Nous savons que les maladies comme l’Alzheimer sont complexes et ont plusieurs causes différentes.
«Mais de solides preuves génétiques indiquent que des facteurs autres que les infections bactériennes sont au cœur du développement de la maladie d’Alzheimer, de sorte que ces nouvelles découvertes doivent être prises en compte dans le contexte de cette recherche existante.»
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