Cela ne ressemble peut-être pas au XXIe siècle, mais il y a des gens pour qui s’offrir une ampoule électrique ou une lampe est hors de portée financière.
Les statistiques révèlent que même à notre époque, environ huit millions et demi de personnes sont privées de quelque chose d’aussi fondamental qu’une connexion électrique.
Cependant, une initiative mondiale, «Liter of Light», tente de remédier à cette situation.
Les génies de Liter of Light ont imaginé un moyen astucieux de fabriquer des lampes à partir de bouteilles en plastique usagées pour rendre la vie des familles défavorisées un peu plus lumineuse à un prix abordable.
Et nous ne parlons pas d’un petit groupe de familles, mais de plus de trois cent cinquante mille ménages qui sont devenus bénéficiaires du plan visant à aider les personnes défavorisées.
Liter of Light a été lancé par la fondation philippine MyShelter en 2011.
L’homme derrière cette cause est Illac Diaz. Lorsque Diaz travaillait comme responsable des télécommunications, il a été témoin des conditions misérables dans lesquelles vivaient les familles locales après des tempêtes dévastatrices.
C’est à ce moment-là qu’il a commencé à réfléchir à une source de lumière bon marché mais durable pour les ménages défavorisés.
Ému par la misère de ces familles, Diaz a quitté son emploi, est allé au MIT et s’est inscrit à un programme en urbanisme et architecture.
C’est au MIT qu’il a exploré la possibilité de la technologie de la bouteille lumineuse, développée à l’origine par le mécanicien brésilien Alfredo Moser en 2002 pour résoudre le problème d’un certain nombre de familles dans son pays.
À son retour aux Philippines, Diaz a mis à profit les connaissances acquises au MIT pour produire et proposer ces solutions d’éclairage peu coûteuses, aidant ainsi des milliers de ménages à égayer leurs nuits.
À présent, ce programme de volontariat couvrant 15 pays à travers le monde aide les pauvres à avoir accès à l’un des produits de première nécessité, et le cercle s’élargit chaque jour davantage.
Tout ce dont vous avez besoin pour construire une lampe à bouteille fonctionnant à l’énergie solaire est une bouteille d’eau usée, de l’eau, de l’eau de javel, de l’acier galvanisé et du soleil.
Pour une utilisation de jour, la construction requiert une simple bouteille remplie d’eau de Javel qui est installée sur le toit pour réfracter le soleil et fournir une lumière équivalente à une ampoule conventionnelle de 50 watts.
Le tutoriel pour la construction de ce simple appareil est déjà viral sur YouTube et profite à tout le monde.
Et ce n’est pas tout, car l’initiative prévoit également un éclairage nocturne.
La version nuit de la lampe à bouteille nécessite des panneaux solaires, des lumières LED et des batteries. Il en existe différentes variantes, certaines montées sur des tuyaux en PVC ou des poteaux de bambou servant d’éclairage public.
À l’heure actuelle, plus de 350 000 ménages bénéficient des lumières des bouteilles.
Mais pour Liter of Light, ce n’est que le début. L’organisation suit une approche progressive pour diffuser l’initiative autant que possible.
Ils ont adopté un modèle de travail qui explique le processus consistant à éclairer une bouteille pour que les gens du monde entier puissent la fabriquer pour leur propre usage ou pour les autres.
C’est comme une boule de neige qui roule et qui grossit avec le temps.
«Si vous apprenez à suffisamment de gens à fabriquer des lampes solaires, ils peuvent protéger leurs communautés avec des lampadaires solaires», a déclaré Diaz, en parlant de son initiative.
«Il suffit de 3 à 5 watts pour éclairer un village entier. Un watt fois le million de personnes qui le font pourrait être plus puissant qu’une centrale électrique à grande échelle. »
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