À Casablanca, une adolescente marocaine de 17 ans, nommée Oumaima, a été enlevée, séquestrée dans une maison et violée par 20 individus, pendant près de 25 jours.
En état de « crise psychologique aiguë », la jeune femme est actuellement hospitalisée.
Kidnappée, séquestrée, violée et torturée
Oumaima, 17 ans, a vécu l’enfer. Cette jeune marocaine a été kidnappée, séquestrée et violée par 20 hommes durant près de 25 jours, à Casablanca.
C’est fin décembre qu’Oumaima a été enlevée devant le domicile familial. Sa mère était partie faire les courses, à son retour elle avait déposé une plainte pour signaler sa disparition.
Les ravisseurs d’Oumaima l’ont conduite à Hay Chichan, dans la commune périphérique de Lahraouine, située dans la banlieue sud-est de Casablanca.point 326 |
C’est là que le cauchemar a commencé pour la jeune femme.point 55 | Elle a été violée collectivement à de nombreuses reprises et subi d’autres sévices : elle a été « flagellée à coup de couteau et obligée à ingurgiter des substances toxiques qui devaient la tuer », a raconté sa mère.point 258 | 1
Mais au bout de 24 jours, Oumaima réussi à s’échapper avec l’aide d’un de ses ravisseurs. Pourtant, l’homme était venu pour la violer lui aussi, mais « il a fini par céder à ses supplication et l’a aidée à prendre la fuite. »
La jeune femme a été retrouvée par des voisins, elle était « jetée dans un coin du quartier » et ils l’ont emmené à l’hôpital.
L’adolescente a survécu mais subit une « crise psychologique aiguë »
La jeune femme souffre de lésions et infections génitales, elle est actuellement hospitalisée au Centre hospitalier Ibn Rochd. Elle a été prise en charge par l’association Sayidaty Marocaine. L’un de ses représentants a annoncé que l’adolescente subit une « crise psychologique aiguë », et sa famille n’a pas encore été autorisée à la voir.
Selon Sayidaty Marocaine, trois personnes ont été arrêtées, et deux d’entre elles ont déjà été relâchées. L’association compte porter plainte une fois les résultats du rapport légiste communiqués.
Comble de l’horreur, ce n’était pas la première fois qu’Oumaima a été kidnappée et violée. En 2018 déjà, deux individus parmi ces 20 personnes mises en cause avaient abusé d’elle. Une plainte avait été déposée, puis classée.
Au Maroc, c’est l’indignation. Ces viols collectifs et actes de tortures ont ému le pays. Une page Facebook intitulée « Nous sommes tous Oumaima » a vu le jour, et l’association Sayidaty Marocaine espère que cette affaire devienne « d’opinion publique ».
En 2018, le Maroc s’était déjà indigné du calvaire subi par une autre adolescente, Khadija O., qui avait été kidnappée, séquestrée, violée, torturée, tatouée par 13 individus. Le procès est toujours en cours, ils risquent jusqu’à 30 ans de prison.
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