La chaleur record en Australie a tué près d’un tiers des chauves-souris du pays en seulement deux jours, selon les chercheurs.
Également connus sous le nom de megabat, ces animaux n’ont pas pu survivre à des températures supérieures à 42 ° C.
Les habitants de la ville de Cairns ont vu des chauves-souris tomber des arbres dans les piscines, les cours arrière et dans de nombreux autres endroits.
Les sauveteurs ont vu des chauves-souris survivantes s’agglutiner sur des branches proches du sol.
David White, un des sauveteurs, a déclaré à la BBC: « C’était totalement déprimant. »
Des chercheurs de l’Université Western Sydney ont conclu que 23 000 chauves-souris étaient décédées en deux jours. Les volontaires qui se sont rendus dans les camps de chauves-souris après la vague de chaleur sont parvenus à ce résultat.
Le Dr Justin Welbergen, chercheur principal et écologiste, estime que «l’échelle biblique» des décès pourrait être encore plus élevée, plus de 30 000, certains décès n’ayant pas encore été comptabilisées.
Selon les statistiques soutenues par le gouvernement, l’Australie comptait environ 75 000 chauves-souris avant cet incident.
Le Dr Welbergen, qui est également président de l’Australasian Bat Society, a ajouté: «Ce genre d’événement ne s’est pas produit en Australie aussi loin au nord depuis la colonisation européenne».
La chauve-souris peut également être trouvée dans les îles Salomon, en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
En Australie, elles ne se rencontrent que dans une petite région de forêt pluviale du nord du Queensland, où elles contribuent à la pollinisation des arbres indigènes.
Le Dr Welbergen a également déclaré qu’environ 10 000 chauves-souris appartenant à une autre espèce étaient mortes à cause de la chaleur qui avait sévi pendant deux jours.
Les scientifiques ont déclaré qu’elles subissaient un stress thermique mortel lorsque la température montait à 42 ° C. Parce qu’elles se rassemblent généralement en grand nombre, leur décès peut être facilement documenté.
« Cela soulève des inquiétudes quant au sort d’autres créatures qui ont un style de vie plus secret et isolé », a déclaré le Dr Welbergen.
« Il ressort clairement des données actuelles que ces évènements climatiques ont un impact très grave sur l’espèce », a ajouté le Dr Welbergen. « Et il ressort clairement des projections sur le changement climatique que cette situation est appelée à s’aggraver à l’avenir. »
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