Le gouvernement envisage l’hypothèse de fermer les cantines scolaires pour endiguer le virus dans les écoles.
Philippe Vincent, secrétaire national du syndicat SNPDEN-UNSA, a déclaré sur BFMTV qu’il s’opposait fermement à cette décision.
Les cantines scolaires pourraient être obligées de fermer
Le gouvernement réfléchit à tous les moyens possibles d’endiguer l’évolution de l’épidémie de Covid-19 dans les établissements scolaires. L’une des hypothèses de l’exécutif est de procéder à la fermeture des cantines. Bien qu’aucune décision ne soit actée pour le moment, certains professionnels redoutent les graves conséquences que celle-ci pourrait y avoir.
« Dans beaucoup de cas, ça reviendrait (…) à fermer les collèges et les lycées« , a déclaré sur BFMTV Philippe Vincent, secrétaire général du syndicat SNPDEN-UNSA, et représentant des personnels de direction des établissements scolaires.
« De très nombreux établissements fonctionnent en journée continue, avec des élèves qui sont accueillis non-stop en fréquentant les transports scolaires de 8 heures à 17 heures. (…) On voit mal comment on gérerait ces populations sans restauration scolaire, qui d’ailleurs a été faite pour ça, justement », a-t-il ajouté.
Le syndicaliste craint que si le gouvernement procède à la fermeture des cantines, il y ait « un contrecoup très important sur la fréquentation scolaire elle-même ».
Les élèves devront-ils manger en classe?
Si les cantines scolaires sont amenées à fermer, la question du lieu pour déjeuner va se poser pour les élèves. Ces derniers devront-ils manger dans leur salle de cours?
À cette question, Philippe Vincent répond : « D’une part, ça se heurterait quand même à des règles sanitaires, d’hygiène et de restauration scolaire spécifiques, qui (…) pour le moment ne l’autorisent pas. Et puis on peut se demander aussi si on n’aboutirait pas à l’inverse du résultat recherché ».
Le syndicaliste déclare tout de même être conscient que les cantines représentent les lieux « les plus à risque » pour la transmission du coronavirus. Mais dans un même temps, il rappelle qu’il existe un protocole sanitaire afin de limiter au maximum ce risque.
« En particulier au lycée, les allègements font qu’on a pratiquement réduit nos populations par deux, donc dans les demi-pensions on a aussi, grosso modo, réduit la fréquentation par deux. (…) L’application des protocoles renforcés a permis de contrôler, me semble-t-il, dans d’assez bonnes conditions les risques qu’on pouvait connaître dans ce secteur », a ajouté le patron de SNPDEN-UNSA.
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