Un magistrat de 55 ans, ancien juge pour enfants, proposait à des inconnus des relations sexuelles avec sa fille de 12 ans sur des sites libertins.

 

 

Un juge proposait des relations sexuelles avec sa fille de 12 ans sur des sites libertins

 

Le magistrat exerçant à Dijon proposait à des inconnus de violer sa fille de 12 ans, sur un forum de rencontres libertines. L’homme, ancien juge des enfants, était visé par une enquête préliminaire ouvert à l’automne 2019.

L’homme et sa femme, elle aussi magistrate fréquentaient des sites libertins sur internet. C’est l’un de ces sites de rencontres pour adultes consentants qui a signalé à la police que le magistrat proposait d’avoir des relations avec sa femme, mais aussi avec leur fille. Une enquête avait alors été ouverte et confiée à l’office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), basée à Paris.

 

Cette « offre » du magistrat aurait durée des mois, le juge aurait même joint une photo de la jeune adolescente en maillot de bain. Malgré les propositions répétées du père de famille, aucun internaute n’aurait acceptée.

 

 

L’homme assure qu’il ne s’agissait que de « fantasmes »

Le couple de magistrat a été placé en garde à vue le 4 juin. Le procureur de Besançon, Etienne Manteaux, indique que des perquisitions menées au domicile et dans les bureaux du couple à Dijon permettent « d’objectiver l’ensemble de ces faits ».

Cependant, l’épouse affirme ne pas être au courant de ces propositions. Elle a été remise en liberté et ne fait pas l’objet, pour l’instant, de poursuites judiciaires.

Son mari aurait reconnu être le seul auteur de ces messages. Toutefois, il assure qu’il ne s’agissait que de « fantasmes ».

L’adolescente de 12 ans a été entendue par les enquêteurs, elle n’aurait subi aucune atteinte sexuelle.

 

 

Le juge risque jusqu’à 10 ans de prison

Suite à sa garde à vue, le juge a été déféré au parquet de Besançon, où le dossier a été dépaysé. Une information judiciaire a été ouverte et il a été mis en examen pour « corruption de mineur de 15 ans aggravée » et « offre, même non suivie d’effet, à une personne de commettre à l’encontre d’un mineur un viol, une agression sexuelle ou de la corruption de mineur ».

Il risque jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende. De plus, il a été placé sous contrôle judiciaire, assorti d’une obligation de soins et d’une interdiction d’exercer une activité professionnelle au contact de mineurs.

 

 

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