Après avoir passé 13 longues années en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis, un homme de Baltimore a finalement été libéré.
En franchissant les portes de la prison, il s’est assuré de remercier Dieu d’avoir eu une seconde chance. Il a également remercié sa mère d’avoir cru en son innocence et de l’avoir soutenu.
Lorsque Carlos Sawyer, âgé de 30 ans, a été tué par balle en 2004, Lamar Johnson a été faussement accusé d’avoir commis le crime et a été arrêté. C’était en 2006 quand il a été jugé pour l’homicide et condamné à la prison à vie.
Johnson a essayé de faire appel et, malgré son innocence, l’affaire a été classée en 2008.
Deux ans plus tard, le Mid-Atlantic Innocence Project, un groupe d’étudiants en droit dont l’objectif est de renverser les accusations à tord, a repris le dossier de Johnson. Grâce à leur persistance tout au long des sept années d’enquête et à leurs ressources, ils ont pu localiser des témoins négligés. Ils ont également demandé un test ADN postérieur à la condamnation, ce qui a ultérieurement prouvé l’innocence de Johnson.
Comme près de dix ans s’étaient écoulés depuis la fusillade et que les souvenirs des témoins s’étaient un peu estompés, l’affaire était devenue difficile. De plus, les témoins ont trouvé inconfortable de parler au tribunal, mais il semblait que le tueur courrait toujours.
En fin de compte, Mid-Atlantic Innocence Project a pu obtenir un témoignage selon lequel le témoin oculaire initial avait seulement déclaré que Johnson semblait «similaire» au coupable. Un autre témoin a également déclaré qu’il s’agissait d’un autre homme qui se disputait avec Sawyer avant qu’elle soit abattue.
Enfin, les résultats du test l’ADN ont également confirmé l’innocence de Johnson.
Marylyn Mosby, procureur de la République, s’est excusée publiquement et formellement pour le rôle joué par l’État dans l’emprisonnement de Johnson pendant treize ans. Ce sont de longues années qu’il ne peut pas récupérer.
Johnson a obtenu un diplôme pendant sa peine et il envisage maintenant de créer une entreprise dans le secteur de la restauration rapide. Le directeur exécutif du Mid-Atlantic Innocence Project, Shawn Armburst, qualifie les cas comme celui de Johnson de « doux-amer ».
Il a également ajouté que : «Le projet Mid-Atlantic Innocence existe parce que nous savons que le système judiciaire commet des erreurs. »
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