Dans le Nord, le député PC Alain Bruneel a voulu retracer le chemin d’un patient aux urgences: il y restera 6 heures!
A l’hôpital de Douai le député rentrera Incognito.
Il passera quasiment la nuit entière sur un brancard à attendre qu’on s’occupe de lui. Son but était ici de décrire la situation désastreuse à laquelle les hôpitaux doivent faire face aujourd’hui
Plus de 150 CHU sont en grèves, réclamant des meilleurs moyens et plus de personnels. Si cette crise dure depuis début 2018, rien n’a été fait pour soulager leur lourde charge. Pour décrire au mieux ce malaise, le député du Nord est donc rentré aux urgences de Douai vendredi dernier à 21 h 30.
Le calvaire commence.
Il prétexte des maux de ventre et donne ses renseignements à l’agent administratif. Puis il sera orienté vers la salle d’attente par une infirmière multi-tâches, qui prendront rapidement sa température et son taux de glycémie.
22 h: Les agents administratifs ont fini leur journée et les infirmières doivent maintenant gérer également ce service. Alain Bruneel sera installé sur un brancard dans le couloir avec 14 autres patients. Le temps prévu avant de voir un médecin était déjà estimé à plus de 3 h.
3 h 30: Enfin après 6 h d’attente avec les autres patients, un médecin le reçoit. 200 patients sont passés avant lui mais à 3 h du matin, il reste encore 50 personnes à examiner.
Ce constat terrible se confirme dans les 60 hôpitaux que les députés à déjà visité. Si la ministre promet des évolutions d’ici 2022, Alain Bruneel assure qu’il faut agir maintenant.
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