Et ça continue, après le coq Maurice accusé de chanter trop fort à Oléron, les cigales qui dérangent les touristes dans le Var, les
hérissons qui font trop de bruit en période de reproduction, voici encore une nouvelle histoire avec un cheval au cœur d’une dispute de voisinage…
Le cheval accusé de faire trop de crottin
La querelle se passe dans le petit village d’Orschwihr dans le Haut-Rhin. Jean-Paul et Marie Zusslin, les propriétaires du domaine viticole familial Valentin-Zusslin, ont fait l’acquisition en 2012 de Sésame, un cheval comtois, afin de revenir au méthodes d’exploitations traditionnelles qu’ils jugent plus respectueuses de l’environnement.
Depuis 1997 ils sont passés à la biodynamie et Sésame était censé être le lien entre la terre et le vin. Néanmoins, le cheval vit dans un verger à la bordure de la propriété des voisins qui ont acquis leur maison en 1983 et qui l’ont transformé en gîte en 2000. Ils ont déclaré: « nous avons subi un préjudice financier, puisque la fréquentation des gîtes a baissé depuis l’arrivée du cheval . »
En plus de cela la voisine a déclaré: « l’odeur du crottin et de l’urine, la présence massive de mouches et le bruit des animaux font fuir nos hôtes. Je suis originaire du village et fille de viticulteur donc je sais ce qu’est la nature…Mais là, il s’agit d’un trouble de voisinage dû à des pâtures intensives directement à côté de la maison. Quand vous avez cinquante crottins juste à côté de chez vous, c’est l’horreur !!! »
Le crottin du cheval sera encore jugé
Ne pouvant pas trouver de solution à l’amiable, une procédure judiciaire a été entamée en 2014 pour être finalement jugée en juillet 2018.
Le tribunal d’instance de Guebwiller a donné raison aux Zusslin car il a estimé que les chevaux sont présents en nombre limité et que les désagréments ne sont pas excessifs.Marie Zusslin avait déclaré à l’époque: « Si ça continue, il n’y aura plus personne pour cultiver la terre, ça donne trop de soucis .
»Les voisins, non satisfaits du jugement ont décidé de faire appel car selon eux, le tribunal n’avait pas toutes les cartes en main pour bien juger l’affaire. La propriétaire du gîte a déclaré: « Cette histoire est injuste, nous n’avons rien contre les chevaux. On nous harcèle alors que nous voulons juste vivre tranquille. »
Le prochain jugement aura lieu cet automne à Colmar et on espère que le cheval pourra s’y rendre !