Le 28 mai c’est la Journée Internationale de l’Hygiène Menstruelle, initiée par l’ONG allemande « Wash United » depuis 2014.
Cette journée a pour objectif de sensibiliser les femmes à l’hygiène, leur apprendre à choisir les meilleures protections et alerter sur les dangers de la précarité menstruelle.
Un accès aux protections hygiéniques pour contrer la précarité menstruelle
À l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, quatre secrétaires d’État ont publié une tribune pour alerter sur le tabou des règles et la précarité menstruelle.
« La précarité menstruelle est aux confins de deux tabous : les règles des femmes et la pauvreté », dénoncent Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’égalité hommes-femmes, Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé.
« Nous devons faire en sorte que chacune puisse trouver une protection hygiénique sans difficulté ».
Pour cela, « sous l’impulsion du Gouvernement, dès le mois de septembre 2020, la mise à disposition de protections hygiéniques gratuites sera expérimentée auprès d’élèves du second degré et d’étudiantes, de femmes détenues, de femmes précaires et sans abri.ADVERTISEMENT Nous avons décidé de dégager un million d’euros pour ce combat cette année.
Cette avancée très forte permettra aux femmes d’avoir accès aux protections hygiéniques dans les meilleures conditions d’hygiène et de santé et, ainsi, de lever le tabou de la précarité menstruelle« .ADVERTISEMENT
Des protections hygiéniques gratuites
En Écosse, le Parlement a voté en février 2020 une loi pour assurer la gratuité des protections hygiéniques. Tampons et serviettes doivent donc être distribuées de manière gratuite dans les pharmacies et autres locaux.
D’après PliM, marque de protections saines et écologiques, 70% des femmes ne connaissent pas la composition du sang des règles et 90% d’entre elles ignorent tout à propos du Syndrome du Choc Toxique (SCT).
Ce dernier peut être lié aux cycles lorsque le tampon ou la coupe menstruelle qui, portés trop longtemps, entraînent la stagnation du sang et favorisent la bactérie à l’origine des toxines attaquant les organes et provoquant le SCT.Bien que la maladie soit rare, l’hygiène doit donc être irréprochable : changer régulièrement son moyen de protection (6 heures pour un tampon, on évite d’en porter la nuit), et se laver les mains avant et après s’être changée sont des gestes a adopter.
Concernant la douche, aucun produit ni savon particulier n’est nécessaire, seule de l’eau suffit pour laver correctement son intimité.
Un peu partout, l’année 2019 avait été marquée par des avancées majeures sur le sujet de la distribution gratuite de protection hygiéniques dans les établissements scolaires et universités. C’est le cas notamment en Angleterre, au pays de Galles, en Colombie-Britannique (Canada) ou encore à Séoul (Corée du Sud).
En France, dès septembre 2020,des maraudes seront organisées pour distribuer des protections aux femmes en difficulté, expliquent Marlène Schiappa, Brune Poirson, Agnès Pannier-Runacher et Christelle Dubos.
Des protections seront également mises à disposition dans les épiceries sociales, accueils de jour, les foyers et les centres d’hébergement, les établissements d’incarcération, mais aussi les établissements du second degré et les universités.« Les règles, c’est naturel. Ne pas pouvoir se procurer des protections, non », concluent-elles.
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