L’exécutif souhaite maintenir les restrictions actuelles jusqu’à la fin des vacances de février.
Troisième confinement ? L’exécutif mise sur les vacances scolaires pour ralentir l’épidémie
Troisième confinement ou non ? Cette question est sur toutes les lèvres ces derniers jours. Finalement, il semblerait que l’exécutif miserait tout sur les vacances scolaires de février pour ralentir l’épidémie. Les vacances scolaires impliquant une baisse des brassages dans les écoles qui pourrait limiter les contaminations dans les foyers.
Ce mardi 2 février, l’épidémiologiste Pascal Crépey, enseignant-chercheur à l’École des hautes études en santé publique de Rennes, rappelait sur BFMTV : « On a vu que les vacances avaient eu un effet bénéfique à la Toussaint ».
Selon lui, la décision de ne pas reconfiner pour l’instant est « une prise de risque qui, je l’espère, va marcher.variant anglais risque de changer la donne et les mesures actuelles ne seront peut-être pas suffisantes »
Mais le
Lundi déjà, le porte-parole du gouvernement indiquait : « On a fait le choix de tout faire pour éviter un reconfinement ».
Donc pour le moment et sauf rebond épidémique exceptionnel, le gouvernement ne prévoit pas de nouvelles restrictions avant la fin des vacances scolaires des trois zones, c’est-à-dire début mars.Pour l’instant, l’exécutif prévoit de maintenir les restrictions actuelles : le renforcement des contrôles aux frontières, la fermeture des centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.
000 mètres carrés et le maintien du couvre-feu à 18 h 00.
« Partir en vacances, c’est possible »
Ce mardi 2 février, sur BFMTV, le secrétaire d’État au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a indiqué que pour le moment, « partir en vacances, c’est possible », en précisant que « la responsabilité reste dans les mains de chacun » et que le gouvernement n’écarte pas de nouvelles restrictions en cas de rebond épidémique.
Toutes ces réserves sont surtout dues à la circulation du variant anglais qui « s’intensifie – de 50 % chaque semaine – mais de manière moins intense qu’à l’étranger où des hausses de 70 à 100 % ont été relevées », selon les résultats préliminaires d’une deuxième enquête menée sur les cas positifs.
Mais pour Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), les réusltats sur la présence des variant en Île-de-France « ne sont pas bons ». « Ce serait une erreur d’attendre trois semaines pour voir l’effet des mesures qui ont été prises en début de semaine. Elles ne seront probablement pas suffisantes. » a-t-il jugé.
Les hôpitaux sous tensions
Les hôpitaux sont toujours sous tensions avec 27 874 patients atteint du Covid-19 dans le pays, c’est 3000 de plus que le 10 janvier. Ce chiffre se rapproche des pics de la première et de la deuxième vagues (32 000 et 33 000).
Éric Caumes, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière indique : « À Paris, on est presque à un seuil de saturation », c’est-à-dire qu’il va bientôt falloir déprogrammer d’autres interventions.
Malgré tout, Éric Caumes comprend la décision du gouvernement : « Si vous vous focalisez sur le sanitaire, c’est une mauvaise décision, mais si vous prenez en compte tous les paramètres, ce qui est le rôle des politiques, c’est une balance, et il faut mesurer le juste milieu« , en expliquant que la santé « psychique et sociale » de la population était aussi vitale.
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