Ce sont trois étudiants à l’EM Lyon qui ont lancé cette initiative contre le sexisme en entreprise.
Des centaines de témoignages d’étudiants sur l’Instagram de « Balance ton stage »
« Il s’est mis à quatre pattes devant moi et a essuyé ses lunettes avec ma jupe », « Tu as tes règles en ce moment ? Parce que tes seins sont beaucoup plus gros que d’habitude », « Pense à la planète, ne mets pas de clim et enlève ton t-shirt »… parmi tant d’autres témoignages recueillis par Agathe, Camille et Simon, étudiants en troisième année à l’EM Lyon.
Les témoignages reçus par les trois étudiants à l’origine du mouvement « Balance ton stage » ont été publiés sur leur compte Instagram.
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Ils ont, par la suite, mis au point un Petit manuel du sexisme en entreprise et comment le combattre. Ce guide pédagogique, rendu public le jeudi 3 septembre dernier, est en accès libre sur le web. Ce guide vise à lutter contre le sexisme et les abus de pouvoir dans le monde professionnel.
« Balance ton stage » est née d’une expérience personnelle
Camille raconte comment l’idée de « Balance ton stage » est née d’une expérience personnelle : « Ma première expérience de stagiaire m’a confrontée au sexisme ordinaire en entreprise.
Dans cette petite structure réunissant un manager, une commerciale et deux stagiaires (Agathe et moi), l’ambiance était familiale, décontractée.
Au sein des discussions, la frontière entre les sphères professionnelle et personnelle était floue.Aux remarques déplacées sur la vie intime s’ajoutaient des discours stéréotypés sur la façon de travailler des femmes.
Bref, du sexisme ordinaire.
»En dépit de ses principes féministes, Camille a d’abord laissé couler. Personne ne l’avait préparée à identifier ces comportements sexistes dans le monde nouveau pour elle de l’entreprise, ni à s’en protéger.
« Les propos sexistes se sont multipliés et ma colère avec, mais j’étais enfermée dans une escalade d’engagement : quand on laisse passer une fois, difficile de mettre un stop. »
Résultat, parmi les 170 sondés, 23% disent avoir été victimes de sexisme durant leur premier stage, et 43% ont été témoins de propos ou comportements à connotation sexuelle.
Simon rejoint alors les deux jeunes femmes dans leur projet.À lire aussi :
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