À l’âge de 86 ans, Joseph-Thomas Recco dit

Tommy Recco fait partie des plus vieux prisonniers de France. La Cour d’assises du Var à Draguignan l’a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en juin 1983 pour deux triples meurtres. Sa demande de suspension de peine pour raison médicale a été rejetée ce mardi. Par conséquent, il continuera de purger sa peine en prison.

Sa demande a été rejetée par la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Bastia, ont indiqué le parquet général et Me Jean-Sébastien de Casalta, un de ses deux avocats.

Tommy Recco, né le 10 mai 1934, est en détention au centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse). L’octogénaire conteste le jugement de première instance, qui date de décembre 2019 et avait déjà rejeté sa demande de suspension de peine.

 

Les avocats de Tommy Recco étudient une autre option

 

Me Jean-Sébastien de Casalta, l’un des avocats de l’octogénaire a déclaré : « Je vais sans doute faire un pourvoi en cassation » car Tommy Recco est « affaibli, présente de nombreuses affections caractérisées et a purgé plus de 50 années de détention« .

Avant de connaitre le rejet de la suspension de peine de son client, Me Alain Lhote, l’autre avocat du détenu avait déclaré à BFMTV.com : « À son âge, et après avoir passé près de soixante ans en prison, sa peine a-t-elle encore un sens? » « Sur le fond, je ne me faisais pas d’illusion parce qu’il est toujours dans la dénégation des faits« , a-t-il déclaré après la décision de la cour d’appel de Bastia.

Les deux avocats de Tommy Recco étudient maintenant une autre option : saisir la Cour européenne des droits de l’Homme car « certains pays d’Europe ne connaissent pas ce type de détention de plus de 50 ans« , a déclaré Me Alain Lhote.

Tommy Recco a été condamné à perpétuité pour deux triples meurtres

 

Au moment de l’audience du 2 juin, les parties civiles étaient contre la remise en liberté de Tommy Recco. L’avocat général avait requis la confirmation de la décision de première instance.

Tommy Recco a été condamné en juin 1983 à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux triples meurtres, par la Cour d’assises du Var à Draguignan. Il est accusé d’avoir tué trois caissières d’un supermarché de Béziers (Hérault) le 22 décembre 1979, et d’avoir commis le meurtre d’une petite fille, son père et un voisin, à Carqueiranne (Var) le 18 janvier 1980.

Tommy Recco avait aussi été condamné à mort pour le meurtre de son parrain en 1962, mais le général De Gaulle l’avait gracié et il avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité à la place. Finalement, il avait été libéré en 1977.

 

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