Audrey Pulvar a témoigné avec beaucoup d’émotion au micro de France Inter, à propos de son père Marc, accusé de pédophilie.
Audrey Pulvar s’exprime à propos de son père
L’adjointe socialiste à la Mairie de Paris s’est rangée du côté des victimes, et n’a pas défendu son père. « Je suis toujours du côté des victimes » a-t-elle assurée.
Très émue, elle a expliqué qu’elle était là « en tant que moi-même et en tant que fille d’un pédocriminel, donc fille d’un monstre« .
« Quand vous êtes la fille d’un monstre, vous vous demandez si vous n’êtes pas un monstre vous-même » a-t-elle confié.
.@AudreyPulvar : « Je sui là comme fille d’un pédocriminel. Quand vous êtes la fille d’un monstre, vous vous demandez si vous n’êtes pas un monstre vous-même » #MeTooInceste #MarcPulvar #le79Inter pic.twitter.com/baHDLsgVTU
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Elle a raconté ensuite certains souvenirs qu’elle avait, notamment entre ses 5 et 7 ans. « Il s’est passé des choses qui n’étaient pas normales », dit-elle. Elle parle aussi d’une dispute avec une de ses cousines, qui aurait dit que son père avait « mis sa main dans sa culotte ».
Audrey Pulvar encourage les victimes à témoigner
Audrey Pulvar souhaite encourager les témoignages :
« J’entends beaucoup le mot de « libération de la parole« .
Ça ne libère pas grand monde. On ne repart pas joyeux, gai et léger.En revanche, ça dit les choses.
Elles sont massives, pas anecdotiques, pas de telle famille ou de telle classe sociale. Les violences sexuelles, en général, les violences à l’égard des enfants, l’inceste en particulier, sont extrêmement répandues.Ce qu’il faut, c’est faire en sorte que ça n’arrive plus, qu’on ne viole plus.
»Le père d’Audrey Pulvar, Marc Pulvar, est décédé en 2008. La semaine dernière, il a été accusé de pédocriminalité par trois femmes de sa famille.
Audrey Pulvar était au courant de ces faits depuis une vingtaine d’année, car ses cousines lui en avaient parlé.
« Cela a été un choc très profond pour mes proches et moi. Tant qu’elles ne souhaitaient pas s’exprimer publiquement, ce n’était pas à nous, à moi, de nous substituer à leur parole de victimes » a-t-elle expliqué.
« Il faut énormément de conditions pour qu’une victime arrive à parler. Et c’est à elle de parler, » assure Audrey Pulvar. « Ce n’est pas aux autres de dire avant elle ce qui s’est passé quand elle n’a pas demandé que les autres parlent à sa place », a-t-elle ajouté.
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