D’après le Centre d’analyse du terrorisme, treize
djihadistes françaises dont la compagne de Coulibaly se sont enfuies de prisons syriennes…
Treize djihadistes françaises se sont enfuies de prison !
Alors que ces femmes étaient sous le contrôle des Kurdes de Syrie, elles ont réussi à s’échapper de prison. Parmi les évadées, il y a la compagne d’Amédy Coulibaly, l’un des auteurs des attentats de janvier 2015 en France.
D’après Jean-Charles Brisard, un des co-fondateurs du think-tank CAT-Paris: » A ce jour, 13 femmes djihadistes françaises qui étaient détenues dans des camps sous le contrôle des Kurdes de Syrie, principalement al-Hol et Aïn Issa, sont présumées en fuite, notamment Hayat Boumedienne, soit 10 % des Françaises détenues en Syrie ».
Selon lui c’est une triste nouvelle qui démontre l’incapacité des autorités syriennes et kurdes à gérer la détention des djihadistes étrangers.
Quels sont les risques si de djihadistes Français sont en fuite ?
Jean-Charles Brisard a expliqué: « Le principal risque est celui de la dispersion de djihadistes, qui pourraient soit renforcer les rangs d’organisations djihadistes en Syrie ou en Irak, soit tenter de rejoindre une autre terre de djihad, soit pour certains revenir clandestinement en Europe pour y commettre des attentats« .
La compagne d’Amédy Coulibaly était visée par une nouvelle enquête qui a été ouverte fin avril à Paris pour « association de malfaiteurs terroristes criminelle » tandis qu’elle avait été déjà renvoyée aux assises dans l’enquête sur les attentats de janvier 2015 mais avait été donnée pour morte en 2019 par l’épouse d’un autre djihadiste français Jean-Michel Clain…
Cependant, il s’est avéré que Hayat Boumedienne était toujours en vie lorsque qu’en octobre 2019 une femme a témoigné auprès de la justice française qu’elle s’était échappée du camp d’Al-Hol, où elles étaient toutes les deux retenues.
Le co-fondateurs du think-tank CAT-Paris a ajouté: « la meilleure option pour notre sécurité et l’avancée des enquêtes est que les djihadistes détenus dans les camps kurdes soient rapatriés. On voit le résultat, parmi ces 13 évadées, certaines ont été mariées à des djihadistes très connus, d’autres ont fait de la propagande et sont apparues dans les revues de l’organisation Etat islamique ».