Parmi les signataires, figurent les acteurs Omar Sy, Marina Foïs, Mathieu Kassovitz et Géraldine Nakache, l’animatrice Alessandra Sublet, la réalisatrice Tonie Marshall, les artistes DJ Snake, Nekfeu, Hakim et Mustapha Amokrane, la championne de boxe Aya Cissoko, l’ancien footballeur Vikash Dhorasoo, l’universitaire Pascal Boniface, les sociologues Eric Fassin, Zahra Ali et Sylvie Tissot, l’humoriste Guillaume Meurice, ou encore la députée La France insoumise Danièle Obono…
Ils écrivent : « Nous, personnalités d’horizons divers, unies par la devise de notre République, “liberté, égalité, fraternité”, attachées au principe de laïcité tel qu’inscrit dans la loi, demandons urgemment […] à Emmanuel Macron, de condamner publiquement l’agression dont cette femme a été victime devant son propre fils. »
« Cette scène, ces mots, ce comportement sont d’une violence et d’une haine inouïes. Mais par notre lâcheté, par nos renoncements, nous avons contribué, petit à petit, à les laisser passer, à les accepter. »
Un appel contre la stigmatisation lancé par des personnalités
« Monsieur le président, dites stop à la haine contre les musulmans de France. »
Les 90 personnalités poursuivent en demandant au président « de dire, avec force, que les femmes musulmanes, portant le foulard ou non, et les musulmans en général ont toute leur place dans notre société ; de refuser que nos concitoyens musulmans soient fichés, stigmatisés, dénoncés pour la simple pratique de leur religion et d’exiger solennellement que cessent les discriminations et les amalgames envers une partie de notre communauté nationale.
Il en va de l’avenir de notre pays.
»
Ils ne s’arrêtent pas là : « Ne nous y trompons donc pas. L’extrême droite a fait de la haine contre les musulmans un outil majeur de sa propagande, mais elle n’en a pas le monopole. Des membres de la droite et de la gauche dites républicaines n’hésitent pas à stigmatiser les musulmans, souvent ‘au nom de la laïcité’. »
M. Macron «ne veut pas de loi»
Ce sujet divise au sein même de La République en Marche. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale avait déclaré que le port du voile n’était « pas souhaitable dans notre société ».
Le président, quant à lui, prend rarement position sur le sujet. Mais la semaine dernière, suite à l’incident de la Préfecture de Police, faisant 4 morts, il avait appelé « la nation tout entière à faire bloc pour combattre l’hydre islamiste« . Il affirmait qu’il fallait bâtir une « société de vigilance ».
L’année dernière, il avait annoncé qu’il ne voulait pas de loi : « Je ne veux pas de loi qui interdise le voile dans la rue, ce serait contre-productif. La société, elle n’est pas laïque et doit leur permettre de porter leur voile. Ce que je veux, c’est qu’aucune femme ne soit obligée de porter le voile. C’est une bataille pour l’émancipation ».
« Elles sont citoyennes, elles ont leur identité, elles sont là et la société, elle n’est pas laïque et leur permet d’avoir le voile. »
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