Pourquoi certains hommes ne passent jamais au-delà du menu pour enfants ?
Certains hommes ne changent pas de régime alimentaire
Bruce est un homme de 56 ans qui n’a jamais mangé un légume de sa vie. Sa mère prétend l’avoir nourri de purée de pois quand il était bébé, mais il n’y croit pas. « J’ai des haut-le-coeur si j’essaie d’avaler des légumes« , dit-il. « A chaque fois. »
Donc maintenant le père de deux enfants, originaire de Scranton, Pennsylvanie, vit principalement de poulet. « Beaucoup, beaucoup de poulet », explique-t-il – généralement rôti au four avec une purée de pommes de terre en accompagnement, de riz ou de nouilles.
Quand Bruce ne dévore pas dans l’un des 8 milliards de poulets consommés aux États-Unis chaque année (et qu’il engloutit avec « des tas et des tas de coca light »), il vide une boîte de mac’n’cheese. Pendant ce temps, le petit déjeuner comprend un bagel ou « quelque chose de simple » comme des céréales pour enfants.
La pizza est bonne pour le déjeuner à condition qu’elle soit au fromage ou au pepperoni. Sinon, deux fois par semaine, il passera au McDonald’s pour 10 Chicken McNugget avec des frites.
Oui, Bruce est un homme qui mange comme un garçon.
Les mangeurs difficiles sont des hommes qui étaient difficiles dans l’enfance
Et Bruce n’est pas seul, selon Nancy Zucker, directrice du Duke Center for Eating Disorders, sur un échantillon de 2 600 adultes qui se sont identifiés comme des mangeurs difficiles, 75 % ont déclaré que le schéma avait commencé dans l’enfance.
Comme pour Bruce, qui affirme que son régime alimentaire est pratiquement indissociable de celui qu’il a gardé pendant toute son adolescence.
« La plupart de ce que je prépare pour le dîner sont des choses que ma mère a faites », explique-t-il,
Certaines personnes sortent naturellement de ce type d’alimentation, explique David Wiss, diététicien dans le cadre du programme Nutrition in Recovery à Los Angeles. « Mais beaucoup de gens sont confinés dans une version d’eux-mêmes vieille de 10 ans et n’atteignent jamais l’âge adulte nutritionnel« .
David Wiss ajoute qu’il pense que le phénomène est plus prononcé chez les hommes. « Il est devenu culturellement plus acceptable pour un homme de rejeter les fruits et les légumes », explique-t-il, « alors que traditionnellement, les femmes ont été les gardiennes de la famille et sont plus susceptibles d’adopter un comportement nutritionnel spécifique« .
La propension à manger comme un garçon n’est amplifiée que lorsqu’il y a un partenaire autour pour en témoigner. Par exemple, quand Ally a rencontré son petit ami Brad, il ne mangeait pas de légumes du tout, seulement du steak, des pâtes, des hamburgers, des nuggets et des bagels de pizza. « Il a 28 ans maintenant, et il mange toujours comme un enfant de 7 ans », me dit Ally. Quel homme adulte boit régulièrement du lait au chocolat avec ses repas ? »
Dans les cas plus sérieux, si l’enfant essaie de manger des aliments entiers non transformés comme les lentilles, son corps ne pourra pas les décomposer (parce qu’il ne l’a jamais fait auparavant). « Les aliments entiers demandent beaucoup de travail et libèrent moins de dopamine dans le cerveau », explique M.
Wiss. « Alors pourquoi quelqu’un en consommerait-il ? ». Un « régime alimentaire pour enfants » pauvre en phytochimiques et en fibres peut entraîner des maladies chroniques, notamment le cancer, l’hypertension, le diabète et l’obésité).
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