Le professeur Raoult a déclaré à la presse sénégalaise que l’Afrique sub-saharienne pourrait bien être protégée de l’épidémie de coronavirus grâce à son «écosystème».
Le professeur Raoult pense que l’Afrique sub-saharienne est en partie protégée du virus
Le professeur Raoult a accordé une interview au site d’informations sénégalais Emedia Invest, ou il évoque l’épidémie de coronavirus en Afrique.
Le directeur de l’IHU de Marseille pense que l’Afrique sub-saharienne pourrait être protégée du virus grâce à son «écosystème».
Le professeur Raoult explique que la population dans cette région d’Afrique consomme couramment des traitements antipaludiques.Et celui-ci est un fervent défenseur de la chloroquine qui est un dérivé antipaludéen, dans la lutte contre le coronavirus.
«On sait maintenant que ces médicaments sont efficaces» assure-t-il. Au sujet de la polémique qui existe en France sur la chloroquine, l’infectiologue a déclaré qu’il s’agissait d’une «cabale fantasque qui fait beaucoup rire nos amis africains».«Dire que la chloroquine est un médicament dangereux n’est pas très sérieux, ni documenté.
On en a tous bouffé quand on était gosse !»Le professeur Raoult a également évoqué sa vie au Sénégal. Il est né à Dakar en 1952 et a grandi au Plateau en face de la plage de l’anse Bernard. Son père était professeur de médecine tropicale dans le Service de santé des armées. Il a déclaré : «Je garde des souvenirs très attachants». Il parle aussi «d’une période d’adaptation compliquée en France parce que la vie était tellement belle» au Sénégal.
Ensuite, le professeur Raoult est retourné à Dakar : «Il y a douze ans, j’ai eu la chance de revenir pour m’occuper de l’unité de recherche de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) au Sénégal».
En 2012, il a inauguré une plateforme de Recherche à l’hôpital principal de Dakar, en présence de trois ministres sénégalais et de l’ambassadeur de France.
C’est la première en Afrique a disposé d’un spectromètre de masse MALDI-TOF qui «permet un diagnostic rapide» des maladies infectieuses et respiratoires.
Le professeur Raoult se sent concerné par le coronavirus en Afrique
Ce projet a pu voir le jour grâce à l’IRD qui dépend du ministère des Affaires étrangères, la Fondation BioMérieux et la Fondation Méditerranée Infection.
Le professeur Raoult est toujours en contact avec le professeur Boubacar Wade qui dirige l’hôpital principal de Dakar.
Philippe Parola, un ancien collaborateur, dirige l’Unité mixte de recherche Vitrome et dispose d’une équipe au Sénégal.Le professeur Raoult a affirmé : «On fera tout ce qu’on peut, car nous sommes liés.
Je suis partiellement sénégalais et je ne peux pas ne pas me sentir concerné par ce qu’il se passe».Le professeur Moussa Seydi de l’hôpital de Fann à Dakar a révélé à l’AFP que plus de la moitié des 220 patients atteints du coronavirus (chiffres au 5 avril) ont reçu le traitement à l’hydroxychloroquine.
Il a déclaré : «En matière de science, la constatation seule ne suffit pas, et il faut faire des recherches poussées avant de valider une attitude.
Mais les résultats que nous avons constatés nous rassurent et rassurent toute mon équipe, et nous allons continuer dans ce sens».Vendredi 3 avril, Emmanuel Macron a échangé par téléphone avec le président sénégalais Macky Sall et ils ont fait part de leur souhait «d’harmoniser» leurs actions dans la lutte contre le coronavirus.
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