Des vidéos diffusées jeudi via un site Internet plus que douteux sur lesquelles
Benjamin Griveaux apparaîtrait dans des positions plus que suggestives l’ont poussé à abandonner la course à la mairie de Paris. Ces vidéos ont été publiées par un Piotr Pavlenski, un artiste russe réfugié en France. La diffusion de ces vidéos n’est autre que la pratique du « revenge porn » ou « vengeance pornographique » qui consiste à mettre en ligne des photos ou vidéos intimes sans le consentement des personnes concernées.
Victime de « revenge porn »
“Personne ne devrait jamais subir une telle violence”. La voix tremblante emplie d’émotion, le candidat LREM à la mairie de Paris a été contraint ce vendredi 14 février d’annoncer qu’il abandonnait la course.
Des captures d’écran montrent un échange de messages avec une jeune femme en complément des vidéos.
L’ensemble caractérise une violation manifeste de la vie privée du candidat. Dans son allocution, ce dernier ne dément ni ne confirme l’authenticité de ces documents.La diffusion de ces documents n’est autre que du « revenge porn », une pratique qui lors d’un conflit ou après la rupture, l’un des membres du couple diffuse des photos ou vidéos à caractère sexuel par esprit de vengeance, à des proches ou sur les réseaux sociaux.
La pratique du « revenge porn » est illégale en France depuis 2016. Que les images aient été prises par la personne ou avec son autorisation n’est pas important. C’est leur diffusion qui est punie par la loi. Diffuser des images d’autrui à caractère sexuel, mais aussi partager ces images sur son propre compte sur les réseaux sociaux est un délit passible de deux ans de prison.
Les avocats de Benjamin Griveaux ont d’ailleurs annoncé qu’ils allaient attaquer en justice le (ou les) responsable(s) de cette diffusion pour violation du respect de la vie privée.
Le député ex-LREM Joachim Son-Forget et candidat à la présidentielle de 2022 a contribué à la diffusion de ce « revenge porn » en partageant le lien du site internet hébergeant le contenu pornographique sur Twitter.
Lui, comme tous ceux diffusant ces vidéos, sont passibles d’emprisonnement et de 60.
000 euros d’amende au titre de l’article 226 -2-1 du code pénal: délit d’atteinte à la vie privée d’autrui, aggravée quand elle est diffusée en ligneLe scandale sexuel a poussé Benjamin Griveaux à retirer sa candidature
Benjamin Griveaux a préféré retirer sa candidature à la mairie de Paris lors d’une déclaration ce vendredi matin à son quartier général de campagne.
«Je connaissais la dureté de la vie politique.Depuis plus d’un an, nous avons subi, ma famille et moi, des mensonges des attaques anonymes, des menaces de mort.
Un pas de plus a été franchi. Un site et des réseaux sociaux ont relayé des attaques ignobles mettent en cause ma vie privée.» Il poursuit en déclarant que : «Ce projet aujourd’hui, il vivra mieux sans moi.
Les Parisiens méritent une campagne digne ».L’homme derrière la diffusion de ces vidéos pornographiques, Piotr Pavlenski a lui voulu “dénoncer l’hypocrisie” de Benjamin Griveaux.
“C’est quelqu’un qui s’appuie en permanence sur les valeurs familiales, qui dit qu’il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants.
Mais il fait tout le contraire”. Il a expliqué avoir obtenu ces vidéos via “une source” qui aurait eu une relation consentie avec le candidat.