L’évaluation la plus précise à ce jour de l’impact de la pêche commerciale des
requins suggère qu’environ 100 millions d’entre eux sont tués chaque année. Un rapport a été publié dans la revue Marine Policy en 2013.
La pratique du « finning » met en danger les requins
Le principal facteur à l’origine de ce commerce est la demande constante d’ailerons de requins pour la soupe dans les communautés chinoises.
Les chercheurs admettent qu’il est extrêmement difficile d’établir le véritable niveau de la pêche aux requins dans le monde, car la qualité des données est médiocre. De nombreux requins capturés se font enlever les ailerons en mer et le corps est jeté par-dessus bord, cette pratique barbare est appelée « finning ». Ces poissons ne sont souvent pas inclus dans les rapports officiels.
Cependant, les scientifiques estiment que la mortalité se situait entre 63 et 273 millions de requins en 2010.
« Il y a une très grande fourchette et cela témoigne de la qualité des données, qui n’est pas très bonne », a déclaré le Dr Demian Chapman de l’université Stony Brook à New York, aux États-Unis.
« Il est certain que 100 millions est l’estimation médiane et c’est la meilleure estimation qui existe », a-t-il ajouté.
Les auteurs de la recherche affirment que les flottes de pêche commerciale changent simplement d’endroit et d’espèce de requin qu’elles ciblent afin de répondre à la demande. La crainte est que ces espèces de requins finissent par disparaître.
Les requins ne se reproduisent pas assez vite
Les chercheurs affirment que ce taux d’exploitation est beaucoup trop élevé, surtout pour une espèce qui se reproduit plus tard dans sa vie. Le fait que de nombreuses espèces parmi les plus menacées sont très lentes à se reproduire alimente l’inquiétude.
« Beaucoup de requins très prisés dans le commerce prennent plus d’une décennie pour atteindre leur maturité », a déclaré le Dr Chapman.
« Il y a un niveau de mortalité très faible que les requins peuvent subir avant que la trajectoire de leur population ne devienne négative – c’est vraiment ce qui se passe.
« Ils ne se reproduisent pas assez vite pour suivre le rythme auquel nous les sortons de l’océan », a-t-il ajouté.
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