Mercredi, un individu masqué a tué un malinois à coups de couteau sous les yeux de sa propriétaire qui le promenait en laisse.
« C’était le genre de chienne à vous lécher la main si vous vous approchiez d’elle », assure une voisine.
Un animal inoffensif que beaucoup de gens appréciaient dans la cité des Clavizis à Bonneuil dans le Val-de-Marne.Pourtant, Ginger, un malinois de 8 ans a été tué mercredi après-midi en pleine rue.
Sa propriétaire et sa fille promenait le chien quand un individu masqué est arrivé dans leur dos et a poignardé la chienne sur le flanc. La pauvre chienne a mis de longues minutes avant de mourir, sous les yeux effrayés de sa famille.Après l’agression, l’individu masqué a rejoint son groupe de copains juste en face. Quand la police de Créteil est arrivée, c’était déjà trop tard, tout le monde avait pris la fuite. Une enquête a donc été ouverte pour « acte de cruauté envers un animal domestique ».
Sa chienne est morte à cause des dealers qui squattaient son immeuble
Pour tous les habitants de la cité et les policiers, le mobile de cette agression ne fait aucun doute : il s’agit de représailles. En effet, depuis trois jours, la maîtresse de Ginger se plaignait des jeunes qui squattaient son hall d’immeuble, au 4 rue des Clavizis à Bonneuil.
Comme plusieurs habitants, elle n’appréciait pas cette cohabitation forcée.
Elle a même été directement parlé au groupe de jeune mais « par deux fois, ils m’ont dit qu’ils resteraient là et qu’il était hors de question qu’ils bougent », raconte, encore sous le choc, la maîtresse de Ginger.« Mais jamais je n’aurais pensé qu’ils puissent s’en prendre à ma chienne.
Elle n’a jamais été agressive avec qui que ce soit ».
Selon les habitants du quartier, les jeunes ne faisaient pas que squatter le hall d’entrée de l’immeuble.
« Ils dealaient », a constaté une des locataires.
« La drogue était cachée dans les compteurs. Ils n’étaient pas particulièrement agressifs. D’ailleurs on en connaît certains, ils habitent dans d’autres quartiers de Bonneuil.Mais ils ne voulaient pas partir.
On a eu une fois de la lacrymogène dans les ascenseurs et quelques dégradations. Je ne sais pas si c’est eux. Ce n’est pas non plus la première fois qu’on subit du vandalisme dans l’immeuble« .Le maire lui-même, Patrick Douet, s’est rendu chez la victime jeudi pour lui apporter son soutien, il précise que « depuis le 14 septembre, je dénonce la dérive de ces individus. J’en ai déjà viré un. Beaucoup de locataires ont fait appel à moi. La police a commencé à intervenir régulièrement. » Effectivement, ces jeunes ont déjà été délogés du hall voisin, le 5 rue des Clavizis.
Morte en signe de représailles
La veille du meurtre, les fonctionnaires se sont encore déplacés à trois reprises sur place. Ils avaient même conduit un des jeunes de 22 ans au commissariat.
Pour la maîtresse de Ginger, c’est sur, l’attaque était préméditée : « C’est une vengeance« .
Les voisins sont sous les chocs, ils confirment tous que : « Cette dame n’est pas du tout du genre à chercher des problèmes. C’est une bonne voisine avec qui tout le monde discute régulièrement. »
Le maire est lui aussi dans l’incompréhension : « C’est vrai. Ce sont des gens agréables mais qui ne se laissent pas faire. Si on commence à tuer un animal, c’est quoi la prochaine étape ? ».
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