Depuis le mardi 17 mars midi, face à la propagation de l’épidémie de coronavirus, la France vit confinée.
Les Français sont appelés à rester chez eux et ne peuvent sortir que sous certaines conditions (pour se rendre au travail, pour effectuer des achats de première nécessité, pour motif de santé…) et en remplissant au préalable une attestation de déplacement dérogatoire.
Des amendes pour non-respect des règles du confinement
Cependant, mercredi 18 mars, au premier jour du confinement, 4.095 amendes ont été dressées à travers la France pour non respect du confinement. Les forces de police mobilisées en nombre, ont effectué des opérations de sensibilisation jusqu’à mardi minuit.
Depuis le début de la semaine, les membres du gouvernement se succèdent dans les médias pour expliquer les mesures de confinement et dresser des points d’étapes. Alors que la France a vécu mercredi sa réelle première journée de confinement, Christophe Castaner est intervenu au 20 heures de TF1, en duplex, mesures sanitaires obligent
« En 24 heures, il y a eu 70.000 échanges avec les Français pour leur expliquer pourquoi ils étaient en infraction et depuis ce mercredi matin, 4.095 procès verbaux qui ont été dressés », a déclaré Christophe Castaner.
?@CCastaner :
ADVERTISEMENT « En 24h, il y a eu 70.000 échanges avec les Français pour leur expliquer pourquoi ils étaient en infraction et depuis ce matin, nous avons commencé à dresser des procès-verbaux, près de 4095 procès-verbaux ont été dressés »
ADVERTISEMENT ➡ #DIRECT>> https://t.co/AWrbbFOmQ0 pic.twitter.com/pc3bdbEeqo
— TF1LeJT (@TF1LeJT) March 18, 2020
L’amende est supposée être dissuasive
L‘amende « doit être dissuasive », a-t-il souligné en rappelant qu’elle était de 135€ et même 375€ en cas de majoration.
« Il s’agit de sauver des vies, la sienne, celle de ses proches et celles de ces blouses blanches qui sont hyper mobilisées », a poursuivi le ministre de l’Intérieur.
Avant d’ajouter : « Nous sanctionnerons plus si c’est nécessaire mais ce n’est pas l’objectif qui est de protéger les Français ».Puis de conclure : « Globalement, les Français sont responsables et ont changé leur comportement mais il reste des comportements marginaux mais dangereux ».
«On peut sortir de chez soi (…) on en va pas rester enfermer, mais on évite de le faire en groupe. On peut sortir, on peut prendre l’air mais on n’a pas vocation à courir, à jouer un match de foot et à faire courir des risques pour les collègues avec lesquels on court», explique-t-il encore, en appelant au «civisme» et à «la discipline».
Christophe Castaner a par ailleurs écarté toute possibilité de télécharger sur un téléphone portable les attestations permettant de justifier ses déplacements. « Nous resterons sur ces supports papiers parce qu’ils sont plus protecteurs pour les données mais aussi pour la santé de ceux qui manipulent ces papiers, mais aussi parce qu’ils sont plus contraignants », a affirmé Christophe Castaner.
«Il ne s’agit pas de faciliter la vie des Français qui veulent sortir le plus librement possible , rappelle t-il. «Nous avons pris modèle sur l’Italie, pris quasiment les mêmes formulaires», explique-t-il , précisant qu’un million de personne ont été contrôlées en Italie depuis dix jours.
Cette attestation est une déclaration sur l’honneur, datée, signée, et indiquant le motif de déplacement, doit être renouvelée pour chaque sortie selon un modèle mis à disposition dès lundi soir sur le site du ministère de l’Intérieur et partagé sur les réseaux sociaux.
Rappelons qu’il faut une attestation professionnelle pour le trajet domicile -travail ou pour la zone de travail au sein de laquelle on exerce. Et, pour les autres activités : une attestation spécifique. «Il faut mettre la date et je pense aussi qu’il faut mettre l’heure pour montrer qu’on est un bon citoyen».
À lire aussi:
Malgré le confinement, ils organisent un barbecue… et écopent de 1600 euros d’amende