Le gouvernement a t’il biaisé les simulations de son étude d’impact pour que sa réforme apparaisse plus avantageuse ? Pour le collectif Nos retraites, c’est évident !
Le collectif Nos retraites accuse
Le collectif de citoyens Nos retraites dénonce une « opération de communication » du gouvernement propre à « fausser le débat parlementaire ». Le collectif parle d’une étude « truquée », de cas types « faussées »…
L’étude d’impact dévoilée vendredi 24 janvier par le gouvernement semble mettre ce groupe (proche des organisations syndicales et associations CGT, Attac, Les Économistes atterrés, la Fondation Copernic, Unef, FSU, Solidaires) dans tous ses états.point 234 |
Il est farouchement opposé à la réforme des retraites et leurs critiques sont relayées sur Twitter par Michael Zemmour, maître de conférences en économie à l’université Paris-Panthéon-Sorbonne, chercheur au LIEPP de Sciences Po.point 212 | 1
Qu’est-ce que le collectif Nos retraites reproche au gouvernement au niveau de cette étude ? Pour eux, le gouvernement a enjolivé les cas types pour faire apparaître son projet de régime universel par points sous son plus beau jour.point 302 |
Il regrette que l’âge pivot soit le même dans tous les exemples, 65 ans, ce qui revient à minorer le malus appliqué à ceux qui prennent leur retraite avant cet âge et fausse les comparaisons avec les pensions que produirait le système de retraites en vigueur pour les générations nées dans les années 1980 et 1990.point 282 | 1
Afin de mettre les choses au clair pour tout le monde, le collectif a donc redressé les cas en appliquant des âges pivots plus tardifs. Ce qui ferait ressortir de fortes pertes de pension pour ceux qui partiraient avant cet âge en dessous duquel est appliquée une décote de 5 % par an, notamment pour les femmes.
Réforme des retraites
Pour qu’une comparaison ait du sens, il faut donc projeter un scénario un minimum réaliste de ce que donnerait le système actuel afin de le rapprocher de ce que donnerait le régime universel avec un âge pivot plus élevé : par exemple en allongeant la durée de cotisation à 43 ans au rythme prévu par la loi Touraine (votée sous François Hollande) au-delà de l’échéance de 2035.
D’ailleurs, dans le reste de son étude, le gouvernement était lui aussi très critique.point 180 | Pour tous les chiffres globaux liés à sa réforme (pourcentage de dépenses de retraites par rapport au PIB, etc), il a décidé de comparer le régime universel par points avec ce qui se serait passé si les futurs gouvernants s’étaient contentés d’allonger la durée de cotisation au rythme prévu par la loi Touraine de 2014 jusqu’en 2035 dans le système actuel.point 522 |
Car toute comparaison avec le système actuel figé tel qu’aujourd’hui serait évidemment défavorable à la réforme de l’exécutif !
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