A un peu moins d’un mois du premier tour, Rachida Dati est en train de faire une percée dans la course aux municipales, selon le dernier sondage Odoxa pour Le Figaro et CGI.
Elle cumulerait 25% des suffrages, soit cinq points de mieux qu’en janvier, avec une recrudescence liée au scandale Benjamin Griveaux. Pour autant, l’ex Garde des Sceaux n’a pas que des amis dans son camp.
Un comportement manipulateur et intéressé
Son ancienne amie, Marie-Hélène Debart, ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur sur les questions corses, balance dans un article du Parisien, paru ce 19 février, et dénonce un comportement manipulateur et intéressé.
Marie-Hélène Debart renchérit et décrit Rachida Dati comme quelqu’un qui « était sympa, marrante, dans un univers qui ne l’était pas », et ajoute : « Elle utilise les gens et elle les jette ensuite, elle n’a aucun état d’âme. C’était une nana qui ne maîtrisait pas trop ses sujets, elle vous entourloupe. Mais Sarko, lui, les maîtrisait… ».
De son coté, Franck Louvrier, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, explique le comportement de Rachida Dati en disant : « Toute sa vie, elle a plutôt défoncé la porte que tourné la poignée ».
Une caractère paranoïaque et méfiant
La redoutable candidate Les Républicains, fidèle de Nicolas Sarkozy, ne s’attire pourtant pas toutes les faveurs au sein de son propre camp. La faute à son caractère quelque peu paranoïaque, qui la pousse à se méfier de tout et de tout le monde.
Philippe Goujon avait confié au Figaro : « Avec Mme Dati, soit on doit se soumettre, soit on est son ennemi. Elle ne voit que des traîtres autour d’elle ».
Le 8 janvier dernier, Rachida Dati avait fait tempête chez Les Républicains.
Très remontée suite aux investitures des maires sortants (LR) Geoffroy Boulard dans le XVIIème arrondissement et Philippe Goujon, dans le XVème, elle avait annoncé qu’elle prendrait « toute sa liberté dans cette campagne ».
Et ce, deux mois après avoir été nommée tête d’affiche des Républicains.
Les deux hommes avaient refusé de porter l’étiquette de soutenir publiquement Rachida Dati. Philippe Goujon a préféré se ranger du côté de Pierre-Yves Bournazel, député de centre-droit.« Rachida peut être la sauveuse de la droite à Paris (…) Mais elle peut aussi bien être sa fossoyeuse », selon un informateur cité par Le Parisien.
« Elle dénonce les boules puantes à son égard, mais elle a sa propre fabrique de boules puantes », avait déclaré un ancien ministre.
Comme l’expliquait un membre de l’entourage de Geoffroy Boulard, maire du XVIIe arrondissement : « Elle pense que tout le monde veut la flinguer et fonctionne au rapport de force, le pistolet sur la tempe »,