La Coalition Avenir Québec, fondée en 2011, a remporté 74 des 125 sièges avec la promesse de maintenir la province au Canada.
Un parti conservateur arriviste qui n’a jamais été au pouvoir a remporté les élections provinciales au Québec, ce qui prouve que, pour la première fois en près de 50 ans, le séparatisme n’est plus la question politique dominante dans la seule province majoritairement francophone du Canada.
La Coalition Avenir Québec (CAQ), fondée en 2011, a remporté 74 des 125 sièges de la province, battant ainsi les partis d’établissement de la province et mettant fin à des décennies de précédents politiques.
Dirigée par François Legault, ancien fervent partisan de la séparation du Québec, la CAQ a remporté la victoire aux élections d’hier soir sur la promesse de garder la province au Canada.
« Il y a beaucoup de Québécois qui ont mis de côté un débat qui nous divise depuis 50 ans. Il y a beaucoup de Québécois qui ont démontré qu’il est possible pour les adversaires de travailler ensemble pour le Québec de demain « , a dit M. Legault lors de son discours de victoire.
François Legault, est un ancien ministre indépendantiste qui assure désormais ne plus vouloir se séparer d’Ottawa. Multimillionnaire, comptable de formation, il a fait fortune après avoir créé en 1986 la compagnie aérienne Air Transat.
M.
Legault est en faveur d’une réduction de l’immigration au Québec, ce qui lui vaut les éloges de Marine Le Pen, chef de file de l’extrême droite française, qui a envoyé un tweet : « Les Québécois ont voté pour moins d’immigration. »
La victoire de la CAQ se fait aux dépens des libéraux et du Parti québécois, qui gouvernent collectivement le Québec depuis 48 ans. Tous deux ont subi leurs pires défaites en termes de vote populaire dans leurs histoires respectives.
« Les Québécois ont clairement manifesté leur volonté de changement « , a déclaré le chef libéral et ancien premier ministre du Québec, Philippe Couillard, dans un discours de concession.
Contrairement aux campagnes précédentes dans la province, les questions de pain et de beurre comme l’environnement, les soins de santé et l’économie – ainsi qu’un débat diviseur sur l’immigration – ont complètement éclipsé la question du séparatisme.
Et dans une province longtemps divisée entre fédéralistes et souverainistes – comme se nomment les membres du mouvement séparatiste québécois – la victoire du CAQ est profonde.
La croissance démographique du Québec est éclipsée par l’Ontario voisin et plusieurs provinces de l’Ouest.
Près de 17 % de sa population est âgée de 65 ans et plus, soit le pourcentage le plus élevé à l’extérieur des provinces de l’Atlantique du Canada, selon Statistique Canada.
Ce n’est pas par hasard que la province est en pleine pénurie de main-d’œuvre.
Malgré cela, M. Legault s’est engagé à réduire l’immigration de 20 %, affirmant que le niveau actuel d’environ 50 000 immigrants par année constitue une menace pour la langue et la culture françaises. Legault s’est récemment engagé à interdire le port de vêtements religieux à toute personne en position d’autorité, y compris les policiers, les enseignants et les juges.
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