Si vous êtes victime d’un accident et que vous êtes dans un état grave, vous aimeriez bien que l’on vous place en hibernation afin que l’on puisse vous sauver ? Et bien tout
farfelue que cela puisse paraître, c’est maintenant une chose possible…
Des médecins ont créé l’exploit de mettre un patient dans un état d’hibernation
L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a demandé à des chercheurs de trouver un procédé qui permettrait de sauver des vies en ralentissant le fonctionnement du corps.
La « biostase » aussi appelée « animation suspendue » consiste à placer une personne dans un état proche de l’hibernation, comme un ours. Cependant il ne faut pas confondre cet état avec la cryogénisation qui exploite de très basses températures.
Dans la pratique, une biostase consiste à remplacer tout le sang d’une personne par du liquide extrêmement froid, proche de la glace, afin de réduire très rapidement sa température corporelle de 37°C à 10-15°C. Le patient a donc une activité métabolique suspendue et son cerveau ne fonctionne plus, nous ne sommes donc pas « mort » mais dans un « arrêt temporaire réversible de la vie ».
Samuel Tisherman, professeur de médecine à l’université du Maryland, aux États-Unis a déclaré: « Soyons clairs : nous n’essayons pas de trouver un moyen pour envoyer des personnes sur Saturne. Nous tentons simplement de gagner plus de temps pour sauver des vies ».
Est-ce que ça vous tente une petite hibernation ?
Il est évident que pour le moment c’est un procédé qui sera utilisé uniquement en médecine et non pas pour attendre l’an 3000 et de se réveiller dans le futur !
Néanmoins, les médecins ont réussi avec succès la toute première « hibernation » dans le cadre d’une opération sur un patient afin de préserver en urgence ses fonctions vitales après un arrêt cardiaque sérieux et des lésions graves.
Le docteur Samuel Tisherman et son équipe n’ont cependant pas communiqué à propos de l’issue de cette biostase, même si elle leur a permis de gagner quelques heures précieuses pour la lourde opération du patient.
Cette technique sera donc mise en œuvre sur les patients que n’ont pas d’autres alternatives pour être sauvés dans le peu de temps qui leur est imparti.
Pour le docteur Tisherman, cela reste encore une technique compliquée car lorsqu’il pratique la « re-perfusion » ou le le retour du sang chaud dans le corps du patient, cela peut endommager les cellules refroidies et il n’y a pas encore d’astuces pour contourner ce problème.
Les résultats des expériences pratiquées par cette équipe de chercheurs devraient être communiqués à la communauté scientifique en fin d’année 2020..
D’ici là, soyez prudents !