Son histoire pourrait être celle d’un film sauf qu’elle est belle et bien vraie ! Popeye aurait perpétré au moins 300 meurtres et a passé presque 20 ans derrière les barreaux…
Le tueur à gages et bras droit de Pablo Escobar est mort
La nouvelle est tombée ce mercredi 05 février 2020 lorsque les autorités carcérales colombiennes ont annoncé la mort de Jhon Jairo Velásquez dit « Popeye » des suites d’un cancer de l’estomac à l’âge de 57 ans.
Le tueur à gages était bien connu en Colombie mais un peu moins dans le reste du monde. Voici donc un petit rappel sur son histoire…
Le premier « gros coup » de Jhon Jairo Velásquez remonte à 1989. Alors que Luis Carlos Galán, candidat à la présidentielle de 1990 donnait un meeting dans la ville de Soacha, en Colombie, il déclarait qu’il allait se débarrasser des cartels de la drogue afin d’arrêter la violence et la corruption dans le pays.
Indirectement, il parlait du cartel de Medellin, fondé par Pablo Escobar, qui n’a pas attendu longtemps pour l’éliminer en le tuant en plein discours par Popeye.
Celui-ci racontera plus tard que ce sont d’autres tueurs à gages qui ont assassiné le candidat à la présidence de la Colombie. Cependant, Jhon Jairo Velásquez admettra par la suite qu’il a commis 300 meurtres commandités par Pablo Escobar ainsi que plus de 3000 autres crimes entre les années 1980 et 1990.
Le « palmarès » de Popeye est impressionnant, en plus du meurtre de Luis Carlos Galán, il est aussi responsable de l’attentat de l’avion Avianca qui a causé la mort de 107 personnes le 27 novembre 1989 car un autre candidat à la présidentielle, Cesar Gaviria, était visé. N’étant pas à bord, il sera élu quelques mois plus tard.
Popeye était fier de sa « carrière » de criminel !
Jhon Jairo Velásquez a été arrêté en 1992 après s’être rendu lui-même à la police. Il a été condamné pour trafic de drogue avant d’être relâché en 2014 pour être de nouveau incarcéré en 2018 pour extorsion.
Lorsqu’il était en prison, il n’a cessé de raconter ses « aventures » en se vantant de ses crimes, sans jamais les regretter. Le bras droit de Pablo Escobar a même livré des secrets sur leur collaboration, notamment sur le financement de la prise d’otage du palais de justice de Bogota les 6 et 7 novembre 1985, les relations entre Fidel Castro et « le roi de la cocaïne » qui ont permis l’ouverture d’une nouvelle route de la drogue qui passait par Cuba…
Quand Popeye est enfin sortie de prison, il est retourné à Medellin, a publié un livre « Surviving Pablo Escobar » et a lancé une chaîne Youtube « Popeye Arrepentido » qui a attiré plus de 1,2 millions d’abonnés. Lorsque Jhon Jairo Velásquez a été interrogé sur son projet de vidéos en ligne, il a confié: « On dirait que cela sert à glorifier les crimes, mais c’est surtout pour attirer les jeunes.
Il y a, à un certain degré, une curiosité morbide à propos des meurtres, surtout de la part des jeunes. »
De plus, l’homme au tatouage « Le général de la mafia » a aussi déclaré: « Quand je tuais, je ne transpirais pas, je ne fumais pas de marijuana, je tuais, je rentrais à la maison, je me baignais, je regardais la télévision, je vivais normalement, parce que je suis un tueur professionnel« .