Des lycéens protestent devant leur établissement contre le nouveau protocole sanitaire.
Plusieurs lycées bloqués dans toute la France
Le « protocole sanitaire renforcé » de Jean-Michel Blanquer pour faire face à l’épidémie de coronavirus ne fait pas l’unanimité.
De nombreux élèves trouvent ces mesures insuffisantes. Ce mardi 3 novembre, ils ont d’ailleurs fait part de leur colère en bloquant plusieurs lycées de France.
Le rectorat de Paris a indiqué qu' »une dizaine d’établissements » étaient perturbés dans la capitale et les forces de l’ordre ont dû intervenir. Le lycée Colbert situé dans le 10e arrondissement a même été le lieu d’affrontements entre les élèves et la police. Des gaz lacrymogènes ont dû être utilisés par les forces de l’ordre pour repousser les lycéens.
Après les vacances de la Toussaint, le ministère de l’Éducation a mis en place un « protocole sanitaire renforcé » destiné à freiner la propagation de l’épidémie. Celui-ci prévoyait notamment le port du masque pour tous les élèves dès le CP, des récréations par groupe, avec des arrivées et départs décalés dans le temps quand c’est possible, ou encore une distanciation d’un mètre entre chaque élève à la cantine.
Cependant, pour les professeurs et les élèves, ce protocole semble difficilement applicable dans la réalité.
Un protocole difficile à mettre en place
La fédération de parents d’élèves FCPE Paris 75 a indiqué dans un communiqué que ce protocole était « inapplicable en raison du trop grand nombre d’élèves par classe dans la plupart des établissements ». De plus, les élèves « sont toujours entassés dans leur classe et ont du mal à comprendre pourquoi une telle promiscuité alors qu’ils sont par ailleurs privés de leur vie sociale », ajoute l’association.
Du côté des enseignants, le syndicat Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, ainsi que d’autres ont déposé un préavis de grève pour contester ces mesures. « C’est inacceptable qu’on ait fait la rentrée dans les mêmes conditions sanitaires qu’au mois de septembre, alors que le virus circulait beaucoup moins alors », a déclaré Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU.
Les syndicats proposent notamment de dédoubler les classes afin de ne pas dépasser un taux de fréquentation de 50% dans les établissements.
Seulement, ceci voudrait dire que le ministère devrait recruter du personnel, chose qui n’est pas envisagé à l’heure actuelle.« Je ne l’encourage pas car ce n’est pas aussi bien que quand tous les élèves sont là en présentiel.
Je veux que les élèves ne perdent pas le fil scolaire », a indiqué Jean-Michel Blanquer sur France Inter.
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