Certaines grandes surfaces ont trouvé la parade pour faire face à la fermeture des rayons de produits non-essentiels.
Un supermarché installe des comptoirs « retrait et commande »
Depuis ce mardi 3 novembre, par souci d’équité avec les petits commerçants obligés de fermer, le gouvernement a demandé aux grandes surfaces de fermer leurs rayons de produits jugés non-essentiels.
Alors pour éviter de trop perdre du chiffres d’affaires, surtout à l’approche des fêtes, un magasin Auchan de Faches-Thumesnil, dans le Nord, a fait preuve d’ingéniosité.
Pour les 40% de produits du magasin désormais inaccessibles aux clients, ces derniers pourront désormais les commander sur le site internet du magasin, par mail, téléphone, ou bien directement devant un comptoir provisoire installé devant les rayons fermés.Les clients viennent ensuite récupérer leurs marchandises aux comptoirs « retrait et commande » installés temporairement pendant le confinement.
« Le client nous indique le produit qu’il recherche, et s’il est disponible en rayon on lui remet au bout d’une heure à l’espace dédié au retrait des commandes en ligne », a expliqué Sébastien Leclercq, responsable commercial des rayons non-alimentaires de cet hypermarché.Le magasin espère ainsi pouvoir écouler ses produits invendus car tous les produits ne peuvent pas être retirés des rayons et stockés.
Le gouvernement a laissé jusqu’à mercredi soir pour que les grandes surfaces puissent réorganiser leurs rayons.
Après cela, elles ne seront autorisées qu’à vendre les produits de première nécessité comme l’alimentaire, les journaux et papeterie, les matériaux de construction ou la quincaillerie, les produits de toilette, d’hygiène, d’entretien et de puériculture.
Toutefois, les enseignes sont toujours autorisées à faire de la livraison ou du click and collect.
Donc rien n’interdit pour le moment ce magasin de mettre en place un tel système.
Des petits commerces se réunissent pour créer un « supermarché virtuel »
Pour répondre à la colère des petits commerçants obligés de fermer pendant le confinement, plusieurs maires ont pris des arrêtés symboliques pour leur permettre de continuer leur activité.
Mais les préfectures ont déféré ces arrêtés municipaux aux tribunaux administratifs pour les faire suspendre.
Ce jeudi 5 novembre, le gouvernement précisera aux petits commerces les solutions possibles pour réaliser leur transformation numérique et pouvoir continuer leur activité pendant le confinement.La notion de « supermarché virtuel » a été évoquée en avril dernier. L’idée est de regrouper les petits commerces afin qu’ils aient une meilleure visibilité sur Internet.
Par exemple, à Limoges, une quarantaine de commerçants vont se réunir pour former un supermarché virtuel.
Ce jeudi, la plateforme de vente en ligne « Shop in Limoges » sera officiellement opérationnelle et permettra aux commerces alimentaires comme aux commerces qualifiés de « non essentiels » (fleuristes, coiffeurs, librairies…) de continuer à vendre leurs produits.
Ce type d’initiative devrait très vite se développer dans toute la France.
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