Le monde de la nuit est particulièrement touché par la crise sanitaire.
À tel point que plus de 300 établissements n’ont pas eu d’autre choix que de déposer le bilan. Pour l’heure, aucune date de réouverture des boîtes de nuit n’est prévue.
« 7000 à 8000 personnes vont être sur le carreau »
Le bilan est alarmant pour Patrick Malvës, président du syndicat national du secteur.
« Nous avons 1 600 établissements qui embauchent 25 000 personnes et qui sont actuellement à l’arrêt complet. Nous avons plus de 300 établissements qui ont déjà déposé le bilan, 37 sont actés. Donc ça fait à peu près 7 000 à 8 000 personnes qui vont être sur le carreau si on ne fait rien » a-t-il déclaré à France Bleu.
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Les boîtes de nuit ne touchaient que les 5 000 euros mensuels initialement prévus par le gouvernement pour venir en aide aux entreprises menacées de faillite. Trop peu pour des entreprises qui sont sans aucun revenus depuis des mois. C’est ce qui a pousser les patrons de discothèque a réclamer une aide supplémentaire au gouvernement.
Une aide supplémentaire insuffisante?
Dans ce contexte tendu, le gouvernement a décidé de prendre en charge les loyers, factures d’électricité et d’eau à hauteur de 15 000 euros par mois maximum.
Les établissements de nuit pourront également bénéficier du « PGE saison » initialement prévu pour le secteur tourisme.Il s’agit d’un prêt garanti par l’État dont le montant dépend des trois meilleurs mois de l’année 2019.
Un geste du gouvernement qui était très attendu par tous le secteur comme le souligne Patrick Malvaës.
« Ce PGE est essentiel pour sauver les discothèques saisonnières, a estimé Patrick Malvaës.
Les deux tiers du chiffre d’affaires sont censés se réaliser en ce moment, entre mai et septembre inclus. Les discothèques qui n’ont pas travaillé depuis l’été dernier et qui attendaient cet été pour faire un peu de trésorerie sont obligées d’attendre l’année prochaine , c’est-à-dire presque deux années sans recettes pratiquement.ADVERTISEMENT Dans n’importe quelle entreprise, c’est impossible.
»
Néanmoins, le président du syndicat national n’affiche pas un optimisme démesuré. Sans date de réouverture prévue et dans un contexte sanitaire inédit, il craint pour l’avenir des boîtes de nuit en France.
« La réouverture, ce n’est pas un objectif prioritaire en ce moment.une crise sanitaire sans précédent.
Déjà parce que la saison est passée et parce que notre pays fait face àADVERTISEMENT Les discothèques en sont parfaitement conscientes et elles assument cette situation, qui est particulièrement pénible.
L’angoisse, c’est qu’on ne sait pas quand on va redémarrer donc il nous fait ces aides, pour emprunter. Mais emprunter pour quoi ? Pour quoi faire demain ? Nous ne savons pas » explique-t-il.ADVERTISEMENT
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