Des créateurs néerlandais revendiquent une première mondiale avec un enterrement à La Haye, dans lequel le défunt a été
enterré dans un cercueil rempli de mousse en mycélium : le réseau fongique souterrain des champignons.
Le premier enterrement avec un « cercueil vivant »
Le cercueil vivant a été développé par Bob Hendrikx, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de technologie de Delft et du musée d’histoire naturelle Naturalis, et a déjà été intégré aux collections de cercueils proposées par deux entreprises de pompes funèbres néerlandaises.
Les cercueils eux-mêmes sont légers, mais peuvent supporter jusqu’à 200 kilos. Les dix premiers ont maintenant été « cultivés », et l’entreprise espère pouvoir se développer à l’étranger dans un avenir proche.
Le « cercueil vivant » néerlandais est peut-être une première, mais en 2015, le designer californien Jae Rhim Lee a mis au point une combinaison imprégnée de spores de champignons pour accélérer la décomposition et neutraliser les toxines libérées par le corps humain.
Le « cercueil vivant » permet de rendre le corps à la nature
Le « cercueil vivant » permet aux gens de ne faire qu’un avec la nature et d’enrichir le sol au lieu de le polluer« , explique Bob Hendrikx. Après des mois de développement, c’était un moment vraiment impressionnant de pouvoir enfin marquer la mort de quelqu’un de cette manière extraordinaire ».
La vitesse à laquelle un corps se composte dépend de diverses conditions, mais cela peut prendre plus d’une décennie. Les parties vernies et métalliques d’un cercueil, ainsi que les vêtements synthétiques, peuvent persister encore plus longtemps.
Hendrikx s’attend à ce que le « cercueil vivant « en mycélium puisse achever tout ce processus en deux ou trois ans, car il contribue activement au processus de compostage.
Non seulement les déchets du corps humain sont transformés en nutriments, mais la qualité du sol environnant est également améliorée, ce qui lui donne une nouvelle vie et une chance de s’épanouir.
Le processus de production prend plusieurs semaines et le mycélium est cultivé en forme de cercueil, puis séché naturellement, ce qui interrompt sa croissance. Une fois qu’il a été exposé à la nappe phréatique pendant un certain temps, le mycélium recommence à vivre, ce qui déclenche le processus de compostage.
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