« On est heureux mais on fait l’amour une fois par mois, qu’est-ce qu’on doit changer »? Voilà des questions qu’entendent les sexologues à longueur de journée.
L’idée selon laquelle la vie sexuelle s’évalue en fonction de la quantité des rapports est répandue chez nombre de couples. Mais une fréquence élevée de rapports signifie-t-elle forcément l’épanouissement du couple? Nous avons tenté de répondre à la question.
Qui ne s’est jamais posé la question? Qui ne s’est jamais forcé à avoir des rapports malgré une grande fatigue, juste parce que « faire l’amour une fois par semaine, c’est insuffisant »? Selon un rapport publié par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la fréquence des rapports sexuels, hommes et femmes confondus, est de 8,7 par mois, soit un peu plus de deux fois par semaine.
Une étude récente réalisée par l’institut Ipsos affirme que la moitié des françaises déclarent faire l’amour au moins une fois par semaine mais près d’un tiers avouent qu’elles font souvent à très souvent l’amour alors qu’elles n’en ont pas vraiment envie.
1.
Fréquence ne rime pas forcément avec vie sexuelle épanouieSi une chose semble certaine, c’est que fréquence ne rime pas avec épanouissement sexuel.
En effet, beaucoup de couples se disent très heureux sur le plan sexuel alors qu’ils font très peu l’amour.
Ces couples, souvent plus âgés, affirment privilégier la qualité des rapports à la quantité qui selon eux ne veut tout bonnement rien dire. Chaque rapport est vécu comme une rencontre des deux corps, il ne s’agit plus d’une équation « préliminaires, pénétration, orgasme ».
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Pourtant, même un couple épanoui risque de se poser presque inconsciemment la question de la normalité de la fréquence de leurs rapports, pourquoi?
2. Le sexe étant moins tabou qu’avant, nous voulons entrer dans la norme
Il y a 50 ans, les gens parlaient moins de sexualité. Désormais, entre les forums sur internet, les magazines féminins (et masculins d’ailleurs), la société nous pousse à sans cesse nous placer en fonction de la norme: « Je fais l’amour 4 fois par semaine, tout va bien » ou, à l’inverse, « Je fais l’amour une fois par mois, S.O.S qu’est ce qui ne va pas chez moi? »
Les hommes sont les premiers à se questionner sur la fréquence des rapports, sans doute par crainte de ne pas être à la hauteur et pour affirmer leur virilité.
Comme la taille de leur sexe, le nombre de rapports est une question qui les tiraille.Cependant, les femmes ne sont pas en reste, mais la fréquence des rapports permet davantage de les rassurer sur leur capacité de séduction.
En cas de baisse drastique des rapports, elles soupçonnent immédiatement une infidélité ou en concluent qu’elles ne plaisent plus.[rsnippet id= »5″ name= »DFP/34009881/Article_2 »]
Le problème avec les statistiques citées plus haut, c’est qu’il ne s’agit justement que de chiffres qui sont à prendre avec des pincettes. En effet, nombre de personnes ont honte de dire le nombre de rapports sexuels qu’elles ont en réalité tandis qu’un couple peut passer trois semaines sans faire l’amour puis rester tout un dimanche après-midi à récupérer le temps perdu.
3.
On fait moins l’amour qu’avant, est-ce vraiment grave?Tout est question de relativité.
Il n’existe pas de réponse sans équivoque à cette interrogation.Certains ont besoins d’avoir trois relations sexuelles par semaine pour se sentir bien tandis que d’autres n’ont tout bonnement pas besoin de sexe pour être heureux.
Les chercheurs ont toutefois constaté que la fréquence sexuelle au sein du couple tend à diminuer après plusieurs années de vie commune, et que cela est tout à fait naturel: de 13 rapports mensuels à 9 rapports mensuels environ après cinq années ensemble.Plusieurs facteurs expliquent la baisse de libido: trop de travail, fatigue, stress, arrivée d’un enfant, maladie, etc. La diminution des rapports ne doit pas forcément vous alerter quant à la santé du couple. Bien entendu, si l’arrêt des rapports est brutal, rien n’empêche de communiquer pour comprendre la raison et tenter de trouver une solution.
Finalement, tout est question de confiance en soi et de respect de ses désirs et besoins intérieurs.
Chaque personne est unique et certains peuvent se passer presque totalement de sexe quand d’autres en ont besoin quotidiennement. La fréquence ne devient un problème que quand les deux partenaires n’évoluent pas au même rythme. C’est à ce moment-là que naît la frustration et l’impression de ne pas être dans la norme.
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Qu’as-tu pensé de cet article? As-tu l’impression que vie sexuelle intense signifie épanouissement assuré? N’hésite pas à partager ton expérience en commentaires et à nous dire les tensions que tu as pu rencontrer dans le passé à ce sujet!