Olivier Véran explique pourquoi il a perdu son calme à l’Assemblée nationale ce mardi 3 novembre.
Olivier Véran perd son sang-froid à l’Assemblée nationale
Ce mardi 3 novembre, le ministre de la Santé a perdu son calme devant les députés de l’Assemblée nationale.
Dans l’hémicycle, Olivier Véran a commencé à relater sa visite avec le Premier ministre dans l’un des plus grands hôpitaux de France, le Centre hospitalier Sud francilien à Corbeil-Essonne.
« Je suis rentré dans deux chambres de réanimation et dans l’une des chambres, il y avait un jeune homme de 28 ans.Dans le coma.
Intubé et ventilé. Dans la deuxième chambre, il y avait un jeune homme de 35 ans en surpoids… », a expliqué le ministre avant de poussé un coup d’éclat contre les députés de l’opposition : « C’est ça la réalité, si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici ! C’est ça la réalité dans nos hôpitaux ! »« Elle est là la réalité de nos hôpitaux ! Vous êtes en train de débattre de sujets alors que nos soignants se battent pour sauver des vies de cette manière-là dans nos hôpitaux », a ajouté le mari de Coralie Dubost.
Le coup de gueule d’Olivier Véran a été relayé dans les médias et fait beaucoup réagir les politiques.Ce jeudi 5 novembre, lors d’une conférence de presse, le ministre de la Santé est revenu sur cet épisode plutôt rare à l’Assemblée nationale notamment pour ce genre de discussion.
« Je vous dirais, comme on l’a appris plus jeune, que l’on n’a jamais raison de perdre son calme.Même s’il peut y avoir des raisons de le perdre », a-t-il déclaré.
Olivier Véran explique pourquoi il s’est emporté
Le ministre de la Santé a ensuite détaillé à la journaliste le contexte qui a conduit à lui faire perdre son sang-froid devant les députés de l’hémicycle.
« Nous étions avec Jean Castex, le Premier ministre, dans un hôpital et je suis revenu dans l’hémicycle pour rendre compte à la représentation nationale par l’exemple, des situations telles qu’elles sont vécues et décrites par nos soignants mais aussi par les malades et les familles des malades au quotidien », a-t-il expliqué.
Olivier Véran a ensuite expliqué que ce jour-là à l’Assemblée nationale, il y avait « beaucoup de bruit dans l’hémicycle » et indiqué que pour « entendre sa propre voix, ça peut être compliqué ».
« Et en l’occurrence, quand j’ai abordé la question d’un jeune patient âgé de 28 ans en réanimation.On a le droit d’être marqué, un député pas très loin s’est mis à crier », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé a admis qu’il s’était « emporté » et qu’il avait « perdu son calme ».« Ça arrive, je n’ai jamais eu la volonté de demander à la représentation nationale de sortir de l’hémicycle, mais je m’adressais plutôt à la personne », a-t-il expliqué.
À lire aussi :
Olivier Véran promet que l’on pourra fêter Noël mais il faudra s’adapter au virus