Une association spécialisée dans le nettoyage des plages et des fonds marins alerte sur un nouveau genre de pollution.
Les masques et gants jetés dans les rues, se retrouvent aussi dans la mer.
Des masques et des gants retrouvés en mer
Seulement 3 jours après le déconfinement, les éboueurs parisiens prévenait sur les réseaux sociaux de la multiplication des masques jetés sur les trottoirs de la capitale. Quelques heures plus tard, les éboueurs lyonnais faisaient le même constat et rappelaient que ces protections devaient être jetées « dans un sac fermé ».
Ce phénomène ne s’arrête pas à la terre. Dans un message publié sur Facebook, une association nommée Opération mer propre, spécialisée dans le nettoyage des plages et fonds marins, expose ses trouvailles après une plongée. Parmi les habituelles bouteilles en plastique se trouvent 5 masques chirurgicaux jetables et 4 gants en latex.
« Ce sont les prémices d’une nouvelle pollution »
Laurent Lombard, fondateur de l’association, révélait à BFMTV son inquiétude face à cette nouveauté.point 277 |
« C’est une très mauvaise habitude, d’autant plus que ces masques sont potentiellement contaminés.point 102 | On les met pour protéger les autres, mais si ça commence comme ça… », explique-t-il.point 184 | « J’ai peur, je suis un lanceur d’alerte et je veux qu’on en parle.point 259 |
Les masques, il n’y a pas longtemps qu’on les a, on va en avoir des milliards, je dis attention, ce sont les prémices d’une nouvelle pollution.point 137 | Les réseaux souterrains sont déjà pollués, et s’il y a des orages, l’eau fluviale va se répandre dans la mer avec les déchets », martèle-t-il.point 277 | 1
En plus du caractère polluant évident, c’est également un énorme problème pour la faune et la flore locale. « J’ai surtout peur des nano-particules. On dit que les masques disparaissent avec le temps, mais ce n’est pas tout à fait vrai, le plastique ne disparaît jamais et il sera ingéré par le plancton, puis par les petits poissons. Il peut ainsi rentrer dans la chaîne alimentaire », reprend Laurent Lombard.
Un masque chirurgical met environ 450 ans à se désagréger dans la nature.
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