Ce jeudi, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) ainsi qu’une source sécuritaire mauritanienne ont confirmé le naufrage d’un bateau avec une quarantaine de migrants à bord, au large de la Mauritanie.
Le naufrage a eu lieu dans les eaux internationales et il n’y aurait qu’un seul survivant.
New shipwreck off the coast of Nouadhibou #Mauritania of approximately 40 persons on board, there is one survivor (from Guinea). UNHCR & IOM along with authorities & partners are trying to step up efforts to prevent such tragedies, but traffickers keep lying to their clients.
ADVERTISEMENT — vincent cochetel (@cochetel) August 6, 2020
« Nouveau naufrage au large de Nouadhibou avec approximativement 40 personnes à bord, il y a un survivant (de Guinée) », a tweeté Vincent Cochetel, un responsable de l’agence de l’ONU.
« L’UNHCR et l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), avec les autorités locales et leurs partenaires, essaient de renforcer les efforts pour éviter de telles tragédies, mais les trafiquants continuent à mentir à leurs clients », a-t-il ajouté sur Twitter.
Un seul survivant lors du naufrage au large de la Mauritanie
Une source sécuritaire mauritanienne a confirmé le naufrage de ce bateau de migrants et indiqué qu’il avait eu lieu dans les eaux internationales, « bien loin » des côtes de la Mauritanie. « Nous avons trouvé par hasard l’unique rescapé » sur une plage de Nouadhibou, a précisé cette source. Le survivant du naufrage serait originaire de Guinée.
L’homme rescapé a raconté que lui et ses amis venaient du Maroc et se rendaient aux Canaries, archipel espagnol au large du Maroc. « Notre bateau a eu une panne. Pendant longtemps nous n’avons pas eu de secours. Ce fut ensuite le sauve-qui-peut. Ils sont tous morts, je pense. Je suis le seul survivant« , a-t-il raconté depuis l’hôpital où il a été transféré, et dont les propos ont été rapportés par cette source.
Le dernier naufrage sur la route des migrations qui longe l’Atlantique, remontait à décembre 2019. Une soixantaine de migrants africains avaient péri noyé au large de la Mauritanie. Parmi les migrants, la route de l’Afrique de l’Ouest était l’une des plus empruntées au milieu des années 2000. Pour la voie maritime, des bateaux taxis partant du golfe de Guinée faisaient monter les migrants de différents ports.
L’arrivée dans l’Union européenne se faisait notamment dans les îles Canaries situées au large du Maroc. Mais depuis que l’Espagne a pris des mesures, le flux de migrants a considérablement réduit et un centre de migrants situé à Nouadhibou en Mauritanie a même dû fermer. En parallèle, d’autres voies de migration étaient empruntées vers l’Espagne, la Grèce ou l’Italie.
Toutefois, d’après l’OIM la route des migrations occidentale est plus empruntée depuis plus de deux ans à cause des mesures prises pour empêcher les migrations par la Libye. Les migrants d’Afrique de l’Ouest quittent notamment leur pays pour des raisons économiques, ou l’impossibilité de se projeter un futur, ou encore pour des raisons familiales.
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