C’est la première fois que Nafissatou Diallo sort de son silence depuis la conclusion de l’affaire du Sofitel.
Elle a raconté le cauchemar qu’elle a vécu après le procès qui l’opposait à Dominique Strauss-Kahn en 2012.
L’affaire Dominique Strauss-Kahn
Huit ans après les faits, Nafissatou Diallo a accepté de revenir sur sa vie après le procès.
En 2011, elle accuse DSK d’agression sexuelle, tentative de violet et séquestration. Les faits auraient eu lieu dans une des suites de l’hôtel Sofitel à New York, où elle travaillait en tant que femme de chambre.
Le procès s’était terminé par un accord en la plaignante et Dominique Strauss-Kahn. Ce dernier s’approcherait des 1 million de dollars.
Après cela, Nafissatou Diallo a ainsi pu ouvrir un restaurant à New York dans le Bronx et tourner la page.
Des années mouvementées après le procès
Elle s’est confiée à Paris Match sur les moments difficiles qu’elle a vécu après cette affaire qui a eu un retentissement mondial.
Elle parle notamment de son restaurant et des lettres qu’elle a reçu :
« C’était une nouvelle aventure qui m’a permis de redresser la tête. Mais très vite des curieux arrivaient de très loin pour me rencontrer. Pas pour déjeuner ou dîner mais pour me voir et me poser un tas de questions. Ils me laissaient leur numéro de téléphone… J’ai fini par fermer« .
Elle ajoute :
« Pendant le procès, j’ai été entourée d’une équipe qui assurait ma sécurité.
J’ai reçu des menaces de mort. Après le règlement au civil, j’ai été submergée de lettres, d’inconnus le plus souvent, qui me parlaient comme si j’avais touché le jackpot et me demandaient de l’argent.Certains m’accusaient d’avoir piégé DSK, de l’avoir fait chanter.
Il y a eu tout un tas de théories du complot… J’ai dû quitter mon appartement (…). »Nafissatou Diallo raconte aussi un événement traumatisant pour elle, qui traduit son quotidien :
« Une nuit en rentrant de mon restaurant à 2h30 du matin, j’ai été suivie par un 4×4, du Bronx jusqu’au Connecticut où j’habitais, a-t-elle raconté.
J’étais paniquée, je criais : ’Laissez-moi tranquille !’ Mais j’avais beau accélérer, impossible de le semer.A l’entrée de mon parking, il me suivait de si près qu’il a réussi à passer avant que la barrière se referme.
Je n’ai pu me débarrasser de lui que parce qu’une voiture est arrivée et lui a bloqué le passage pendant quelques secondes.Je me suis garée, j’ai éteint mes phares et mon suiveur est passé devant moi sans me voir.
Mais, dans l’ascenseur, mes mains tremblaient encore »À lire aussi :
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