Les dernières conclusions des enquêteurs ont été dévoilées.
Mutilations de chevaux : L’implication humaine écartée dans la grande majorité des cas
Ce dimanche 6 décembre, les enquêteurs ont dévoilés dans le Figaro leurs dernières conclusions concernant les nombreux cas de mutilations de chevaux qui surviennent depuis des mois en France.
Même si la piste de personnes s’attaquant volontairement aux équidés a été citée de nombreuses fois, les enquêteurs révèlent que sur les 460 faits avérer de mutilations, « seulement » 86 ont été associés à la main de l’homme.
Ce lundi 7 décembre, Jean-Luc Vernon, membre du bureau de la Fédération française d’équitation, qui s’est constituée partie civile dans cette affaire, été invité au micro de BFMTV.
Au vu des résultats des enquêtes, il a déclaré : « Ça met en lumière plusieurs choses, à savoir qu’il y a peut-être eu un emballement médiatique sur le phénomène, parce que ça touche l’humain, ça touche l’affectif, les animaux qui nous sont proches ».Il explique que dans certaines déclarations de cas « il y a sans doute eu des comportements un peu irrationnels qui ont accusé l’humain sur certaines mutilations alors qu’il s’agissait d’accidents ou de blessures dans les pâtures », il ajoute qu’il est également possible que certains animaux aient été attaqués par d’autre après une blessure ou post-mortem.
Aux États-Unis et au Royaume-Uni, des séries chevaux mutilés avaient été observés dans les années 1975. Finalement, l’intervention de charognards avait été retenue dans les enquêtes. Un rapport du FBI datant de 1975 explique que ces actes sont « le fait d’autres animaux, en particulier des renards aux dents acérés qui rappellent des coups de ciseaux« .
86 cas avérés ont confirmé une implication humaine
Toutefois, Jean-Luc Vernon souligne qu’en France, « il y a quand même des cas avérés où la cause humaine a été prouvée, attestée » ajoutant qu’il y a « encore une centaine d’enquêtes en cours, qui vont sans doute révéler l’intervention de l’humain dans certaines mutilations ».
Pour cette raison, Jean-Luc Vernon annonce que les éleveurs ont « raison de rester vigilants et de continuer à croire à l’intervention humaine et aux actes de barbarie perpétrés par des groupes ou des personnes sur ces chevaux« .
« Dans pas mal de régions et de départements, des groupes se sont organisés, la gendarmerie aussi est très présente dans certains cas, surtout dans les régions isolées« , rappelle le membre de la FFE. « Donc effectivement il y a plus de surveillance, plus de vigilance, ce qui limite les interventions individuelles sur ces chevaux mutilés« .
Pour les 86 cas avérés qui ont confirmé une implication humaine, Jean-Luc Vernon déclare : « Ça peut être des vengeances personnelles, des groupes sectaires, des tas de raisons et pas forcément les mêmes dans chaque cas ».
Le ministère de l’Intérieur assure lui que pour ces cas avérés, « il s’agit principalement de déviances sexuelles avec des actes de zoophilie ».
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