Michelle Obama s’est confiée au sujet du stéréotype de la « femme noire en colère » qu’on lui a reproché pendant la campagne présidentielle de 2008.
Dans une interview accordée à Gayle King lors du 25e Essence Music Festival à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, l’ex-Première Dame s’est souvenue d’avoir dû lutter contre l’étiquette dont beaucoup de femmes noires sont souvent affligées.
S’adressant à l’auditoire du Mercedes-Benz Superdome, Michelle a révélé comment elle a fait face aux opinions vicieuses qui étaient dans l’air à son sujet après qu’elle se soit érigée en avocate du FLOTUS.
Michelle a également noté un compte rendu détaillé à ce sujet dans son best-seller, Becoming.
« C’était important de raconter cette partie de l’histoire parce que tout le monde nous voient Barack et moi maintenant, mais ils ne savent pas combien de coups de poing on s’est pris avant d’arriver là où nous sommes », a-t-elle dit dans son autobiographie, qui est déjà devenue le mémoire le plus populaire aux États-Unis.
« Des gens de tous bords, démocrates et républicains, ont essayé de m’écraser. Et la meilleure façon de le faire était de se concentrer sur la force de la femme noire, alors ils en ont fait une caricature », a-t-elle ajouté.
Michelle a dû travailler très fort pour vaincre ce stéréotype afin de gagner l’amour du monde entier. « Pendant un instant, j’ai été une femme noire en colère qui émasculait son mari », dit-elle.
La mère de deux enfants a dû se surpasser pour se montrer digne de son statut.
« J’ai dû prouver que non seulement j’étais intelligente et stratégique, mais que je devais travailler plus dur que n’importe quelle Première Dame de l’histoire », a dit la mère de Sasha et Malia Obama.
« Les gens se sont retrouvés et reconnus dans les histoires de cette petite fille noire qui a grandi dans le côté sud de Chicago… » a-t-elle ajouté.
« Je savais qu’il était important et rare qu’une femme noire puisse raconter sa propre histoire dans un livre qui sera lu par des millions de gens. »
Michelle a également raconté à King comment Sasha et Malia pleuraient en quittant la Maison-Blanche. Une partie de la raison en était l’identité du groupe de gens qui était sur le point de les remplacer.
« Et puis il a fallu que nous rencontrions les Trumps », a dit l’ancienne Première Dame. « Cette journée a été très émouvante, puis j’ai assisté à cette inauguration et j’ai regardé autour de moi, cette foule qui ne reflétait pas le pays.
Et j’ai dû m’asseoir dans cette salle comme l’une des rares personnes de couleur, tout ce qu’on éssayait d’éviter ces huit dernières années, et ce fut beaucoup sur le plan émotionnel « .
« Ce dont nous devons être vraiment consciencieux, c’est de quel genre de pays nous laissons pour nos enfants ou nos petits-enfants. »
Lorsque King lui a demandé quelles étaient les qualités d’un bon président, elle a dit en plaisantant que personne ne lui avait prêté attention lorsqu’elle en a parlé aux dernières élections.
« J’en ai parlé lors de la dernière campagne, mais personne n’a écouté », dit-elle en riant. « C’est un travail difficile pour vous tous. »
« Ce n’est pas une blague, ce n’est pas un jeu. Le leader du monde libre, avec un tweet, peut déclencher une guerre, peut écraser une économie, peut changer l’avenir de nos enfants. »
Elle a dit que ce travail important exige « d’opérer avec une base claire de faits et d’idées » et a besoin d’une personne avec « un sérieux et une concentration profonde ».
« Quelqu’un qui prend soin de ses paroles, quelqu’un qui est digne de confiance, quelqu’un qui est loyal et honnête », a-t-elle dit au public.
« Je crains qu’à certains moments, Barack ait fait semblant que c’était facile – comme si n’importe qui pouvait le faire … Mais ce n’est pas vrai. C’est un travail difficile. »
Lorsque King a demandé à Michelle si elle savait « à quel point ils manquaient au pays », elle a répondu : » Nous aussi ça nous manque ».
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