Marlène Schiappa, qui vient d’être nommée ministre déléguée chargée de la Citoyenneté auprès du ministre de l’Intérieur au sein du gouvernement Jean Castex, a pris la défense de Gérald Darmanin sur RMC/BFMTV.
Alors que ce dernier fait l’objet d’une enquête pour viol, l’ancienne secrétaire d’État chargée de l’égalité femmes-hommes a déclaré ce lundi à la matinale RMC/BFMTV qu’elle « n’aurait jamais accepté de travailler avec un homme qui aurait été reconnu coupable de viol« .
Marlène Schiappa: « Je n’aurais jamais accepté de travailler avec un homme reconnu coupable de viol » pic.twitter.com/c04PKKxUPp
— BFMTV (@BFMTV) July 13, 2020
« Je vais être très claire (…) Je suis féministe depuis toujours, je n’aurais jamais accepté d’être ministre déléguée, ou de travailler d’ailleurs, avec un homme qui aurait été reconnu coupable de viol », a assuré Marlène Schiappa, avant d’ajouter « ne pas attendre de brevet de féminisme de qui que ce soit ».
Marlène Schiappa prend la défense de Gérald Darmanin
Marlène Schiappa dénonce une « instrumentalisation politique » au sujet de cette affaire. « Ce que j’observe dans cette affaire, c’est qu’il y a eu une enquête et trois décisions qui amènent à un non-lieu et un classement sans suite. L’affaire a été rouverte pour des questions de procédures et Gérald Darmanin n’est pas mis en examen », a-t-elle précisé.
Le nouveau ministre de l’Intérieur a été accusé de viol par son ancienne collaboratrice, Sophie Patterson-Spatz, en 2017.
L’affaire remonte en fait à 2009 lorsqu’il était chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP.
Cette dernière avait fait appel à lui pour faire annuler une condamnation datant de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon.D’après son témoignage, Gérald Darmanin lui aurait fait comprendre son accord à condition de « passer à la casserole ».
Le ministre de l’Intérieur, tout juste nommé, a avoué avoir eu une relation sexuelle avec son ancienne collaboratrice et a indiqué qu’il s’agissait d’une relation consensuelle.L’affaire a d’abord été classée sans suite mais début juin, la cour d’appel de Paris a demandé de nouvelles investigations.
Marlène Schiappa revient sur l’affaire Polanski
La nouvelle ministre déléguée chargée de la Citoyenneté est ensuite revenue sur l’affaire Roman Polanski. Elle a souligné que « la différence, c’est la justice ».
« Pour Polanski il y a plusieurs affaires qui n’ont pas été jugées. Il est devenu le symbole d’une forme d’impunité, il y a des femmes qui l’accusent et ce n’est pas passé par la justice. Mon combat c’est que les plaintes pour viol, que toutes les plaintes soient prises et transmises et que la justice puisse passer », a-t-elle indiqué. « Le viol est un crime grave », souligne Marlène Schiappa.
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