Une étude a révélé que le nombre de condamnations dû à de la maltraitance animale ou des abandons ne cesse d’augmenter.
Maltraitance animale : des chiffres qui augmentent chaque année
Ce jeudi 2 juillet, une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénale (ONDRP) a été publiée. Dans cette étude, on peut lire que de plus en plus de personnes sont mises en cause par la justice dans des dossiers de maltraitance animale chaque année. Entre 2016 et 2018, leur nombre a augmenté de 23 %, passant de 1 025 à 1 256.
L’étude indique également que dans 80 % des cas, il s’agit d’hommes, essentiellement majeurs. L’ONDRP affirme qu’un tiers des mis en cause ont indiqué être « sans profession, chômeur ou demandeur d’emploi ». Pour les autres cas, ce sont des retraités (15 %), des personnes scolarisées ou étudiants (7 %) ou encore des agriculteurs exploitants (7 %).
Le nombre de condamnations augmente
Le nombre de condamnations ne cesse d’augmenter. Entre 2007 et 2017, il est passé de 70 à 110, soit une hausse de 57 %. L’ONDRP remarque : « Cette hausse a été particulièrement forte à partir de 2015, date à laquelle les animaux ont été reconnus comme des êtres vivants doués de sensibilité dans le Code civil ».
Les auteurs de ces maltraitances encourent une peine de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende, d’autres peines, comme l’interdiction de posséder un animal peut s’ajouter.
Sur cette période, environ un tiers des personnes condamnés pour acte de cruauté envers un animal domestique ont écopé d’une amende. 29 % d’une peine d’emprisonnement avec sursis, 23 % d’une mesure alternative et enfin 16 % d’emprisonnement ferme.
Des maltraitances et abandons surtout l’été
Ces faits se déroulent essentiellement entre juin et août, observe l’autrice de l’étude, Fiona Frattini. C’est également durant les mois d’été que les refuges et la SPA recueillent le plus d’animaux abandonnés.
Ce chiffre aussi, ne cesse d’augmenter. De 2016 à 2018, le nombre de personnes mises en cause pour l’abandon de leur animal est passé de 257 à 395, c’est-à-dire une hausse de 54 % en deux ans. 38 % des animaux abandonnés entre 2007 et 2017 l’ont été dans des communes rurales et 33 % dans des villes de moins de 50 000 habitants.
Malheureusement, les enquêtes menées par les forces de l’ordre pour retrouver leurs propriétaires sont souvent difficiles, les animaux n’étant pas forcément identifiés par une puce ou un tatouage.
Entre 2016 et 2018, les 62 refuges de la SPA ont recueilli 26 375 animaux abandonnés. Si on ajoute les animaux recueillis dans d’autres refuges, ce nombre passe à 47 915.
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