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Malaisie: « épouser son violeur aide à se sentir mieux »


Un membre du Parlement malais vient de défrayer la chronique dans son pays en affirmant qu’il est « normal pour un violeur d’épouser sa victime » et qu’une « fille de 12 ans est tout à fait assez âgée et prête physiquement pour se marier ».

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La Malaisie, pays de l’Asie du Sud, est un pays à majorité musulmane. Récemment, le Parlement a adopté une nouvelle Loi concernant les violences sexuelles faites aux enfants. Malgré les efforts de l’opposition pour adopter une législation plus protectrice, la nouvelle Loi n’interdit toujours pas le mariage des enfants.

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L’âge légal du mariage est fixé à 18 ans mais la loi est truffée d’exceptions afin d’autoriser (ou forcer) les moins de 16 ans à se marier.

Selon Shabudin Yahaya, député et membre du parti au pouvoir, le viol est une offense qui peut être bénéfique: violeur et victime devrait rebondir ensemble afin de prendre un nouveau départ.

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« Il est possible que le mariage permettent au violeur et à la victime de mener une vie plus saine. La personne violée ne souffrira pas forcément de traumatisme car elle aura au moins trouvé un mari. Cela pourrait résoudre des problèmes sociaux. »

Si la déclaration est choquante, l’homme fait référence au fait que les victimes de viols sont souvent rejetées et marginalisées dans le pays.

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Selon l’ONG Human Rights Watch, de nombreuses jeunes filles malaises sont obligées de se marier avec leur violeur. Cela évite le rejet de la victime par son entourage et permet surtout aux violeurs d’échapper à une peine de prison. En effet, le viol est passible de 30 ans de réclusion et de coups de fouet.

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Or, le viol conjugal n’est pas reconnu dans la loi du pays: si la victime épouse son violeur, elle devient sa femme, aussi il ne peut pas y avoir de condamnation.

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Le député ne s’est cependant pas arrêté là:

« Certains enfants sont prêts mentalement et physiquement à se marier à un jeune âge. Une fille de 12 à 15 peut avoir le corps d’une femme de 18 ans. »

Beaucoup d’association de défense des femmes et des enfants ont montré leur indignation face à ces propos. Plus tard, le député s’est repris, affirmant que ces propos avaient été cités hors contexte. Il a néanmoins affirmé qu’il se battrait contre la criminalisation des mariages d’enfants.

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Que pensez-vous de ces déclarations ?

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Partagez avec vos amis pour dénoncer ces violences faites contre les jeunes filles